Rien de nouveau sous le soleil ?


C’est fait. Une page a donc été tournée et on a entamé hier la rédaction d’un autre chapitre qui a pour titre officiel « 2023 ». On se situe, désormais, dans une nouvelle étape, un nouveau calendrier qui est, pour beaucoup, encore vierge d’épreuves et de coups durs qui ont rempli et infecté ceux qui l’ont précédé et qui ont quitté nos murs ou nos bureaux avec la même mine défaite marquée par les différentes blessures qui ont terni leurs dates. Car traverser une année a toujours été un parcours du combattant, un voyage rempli de secousses et source de nausées qui font que le bout du parcours est toujours vu comme un jour béni suivi d’un autre qu’on espère être celui d’un nouveau départ sur une nouvelle route moins piégeuse. On ne peut parler de la fin de l’année 2022, qui a achevé sa course, sans évoquer une légende qu’elle a arrachée au monde : le roi Pelé, souverain du souverain des sports. Il s’en est allé mais son aura continuera à briller sur plusieurs générations qui n’ont pas été les témoins de ses mouvements, ses dribbles fabuleux, ses buts, … qui ont fait du football un art. La magie qu’il a apportée continuera de rayonner sur le monde qui n’oubliera pas celui qui possède un palmarès exceptionnel couronné par trois victoires à la Coupe du monde de football (1958, 1962 et 1970). L’histoire se souviendra d’Edson Arantes do Nascimento et retiendra son surnom qui sera, pour toujours, une des étoiles les plus scintillantes de la constellation des légendes. Et nous sommes en train d’aborder la première des années qu’il ne foulera pas. Et cette année 2023 n’a pas fait exception à la règle qui postule qu’elle doit être accueillie sous un déluge de vœux : tant de pluies de souhaits qui couvrent les premiers jours d’un climat d’optimisme qui, on l’espère tous, règnera le plus longtemps possible sur l’ambiance générale. Une nouvelle année est toujours vue, durant ses premiers pas dans lesquels la joie abonde, comme une corne d’abondance qui est, selon la mythologie grecque, tirée de la chèvre Amalthée qui a allaité Zeus quand ce dernier était enfant et qui contient un nombre infini de fruits et de richesses. Mais on se demande, pour cette année, jusqu’à quand l’illusion fera effet. Si elle peut durer jusqu’à l’épilogue, tant mieux. Car l’expérience nous a seulement montré l’exactitude des propos de l’Ecclésiaste qui a affirmé que « Ce qui fut sera, Ce qui s'est fait se refera, Et il n'y a rien de nouveau sous le soleil. » Les années s’enchaînent mais, finalement, se ressemblent toutes. À moins qu’un soleil nouveau ne nous apporte une aube inédite.
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