Ivato - Un gendarme exécute un civil d’une balle


Un jeune homme a froidement été tué à bout portant par un gendarme, hier à 2h 30 du matin, dans un bar, à Ivato, où ils ont passé le réveillon de la Saint-Sylvestre. Sale quart d’heure. Hier, à 2h30 du matin, le réveillon des noctambules dans un bar, à Ivato, a fini dans le sang. Un gendarme principal de deuxième classe, appartenant au Groupe de sécurité d'interventions spéciales (GSIS), a tiré une balle dans le cou d’un jeune homme de 26 ans, et ce, à bout portant. En civil, il a utilisé son arme de service pour l’abattre froidement. Il était sous l’emprise de l’alcool, selon la gendarmerie de la compagnie d’Ambohi­dratrimo chargée de l’enquête. Sa cible est décédée sur le coup. Les enquêteurs connaissent déjà le mobile du crime. « L’interrogatoire est mené tambour battant. Ce chef, âgé de 34 ans, sera envoyé devant le Parquet dans quarante-huit heures. La famille de la victime n’est pas encore venue porter plainte. Elle est toujours occupée par ce deuil », selon un officier subalterne au commandement de la compagnie qui n’a pas mâché ses mots à propos de cette affaire. Sauve-qui-peut Cet élément du GSIS aide parfois les responsables de ce troquet à servir les clients. « Cette fois, il s’est soudainement dressé derrière le jeune homme et l’a, tout de suite, frappé d’une balle transperçant son cou et sa gorge. Dans un sauve-qui-peut, les autres personnes présentes se sont dépêchées d’évacuer le bar. La fête a tourné court », relate l’officier. Après la fusillade, l’auteur s’est rendu, de lui-même, au camp du GSIS où il est retenu en garde-à-vue. Son arme a été récupérée et confisquée. La dépouille du défunt a été transférée à la morgue de l’hôpital Joseph Ravoa­hangy Andrianavalona (HJRA) où une autopsie va être pratiquée ce jour, comme l’a indiqué un agent travaillant dans cette chambre mortuaire. « Côté Gendarmerie nationale, toutes les mesures qui s’imposent ont été prises contre ce gendarme. Nous n’abritons aucun malfaiteur », réagit le secrétariat d’État chargé de la Gendarmerie nationale (SEG). « Certes, au moins quatre-vingt-dix gendarmes indélicats ont été mis en prison depuis 2019, mais il y a toujours ceux qui dévient. Pour celui-ci, son autorisation de poursuite a rapidement été signée, seulement en moins d’une heure après ce qui s’est passé », souligne un proche du SEG. Une épopée sous le feu des projecteurs et à suivre de près.
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