Gouvernance des ressources naturelles - Une synergie multisectorielle est nécessaire


Les ressources naturelles (et plus largement les écosystèmes qui les abritent) sont à la base du développement de Madagascar. La demande en biens et services fournis par ces écosystèmes augmente en même temps que la population et les besoins internationaux. Il est ainsi urgent de préserver ce qui reste, de reconstruire ce qui a été détruit, de bâtir de nouveaux écosystèmes. À l’échelle d’une zone géographique donnée, les départements sectoriels, les collectivités territoriales décentralisées, la population locale, la société civile et le secteur privé devraient s’accorder, de manière responsable, sur un plan d’aménagement de la zone, et le mettre en œuvre. Il faudra reconnaitre les écosystèmes à préserver, à reconstruire, à bâtir, et les ressources naturelles à exploiter suivant des pratiques durables. Il faudra faire les bons choix en se posant la question suivante : « Si telle activité sectorielle est développée à partir de telles ressources, quels seront les impacts sur le social, l’économie et l’environnement ?». À titre d’exemple si, dans une zone, la pêche, l’agriculture et le tourisme sont les secteurs de développement porteurs, si leur développement dépend d’une bonne santé des écosystèmes existants, il serait absurde de promouvoir une activité minière connue pour être destructrice et polluante. Une fois les options convenues et comprises, il faudra fixer les objectifs associés et la stratégie intersectorielle et multi-acteur pour les atteindre pour une trajectoire de développement territoriale durable à laquelle chacun adhère et contribue. En attendant, la concertation et la collaboration intersectorielle et multi acteurs sot impératives dans toutes les prises de décision par un secteur ainsi que pour résoudre les situations conflictuelles existantes. Voahirana Randriambola, Plateforme des organisations de la société civile sur les industries extractives (OSCIE).
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