Service - Les sociétés d’État peinent à tenir la distance


Renouveau. L’année qui débute est toujours synonyme de résolutions et de révolutions positives. Beaucoup espèrent ainsi un vent de changement à chaque nouvelle année qui commence. Font partie de ceux qui espèrent ces améliorations, les quelques vingtaines de millions de Malgaches vivant sous une conjoncture socio-économique plus qu’exigeante. Dans une certaine logique, l’optimisme est de mise en ces périodes festives. Pourtant, nombreux sont ceux qui se retrouvent confrontés à des difficultés émanant de services qui sont, au contraire, censés simplifier la vie des citoyens en général. Délestage par ci, retard de vol par-là, les plaintes que reçoivent les sociétés d’État, en l’occurrence des compagnies nationales aériennes ou encore de l’eau et de l’électricité sont devenues monnaie courante depuis des années au point de ne plus étonner la majorité des Malgaches. Cependant, ces derniers temps, les témoignages commencent à pulluler. Dû à l’augmentation de la demande en période de fête, les services de ces quelques compagnies n’arrivent plus à suivre. Rien que la semaine dernière, une foule de remarques désobligeantes à l’encontre de la piètre qualité des services de ces compagnies ont affolé la toile via les réseaux sociaux. Pour ne mentionner que les coupures d’électricité survenues pendant plus d’une douzaine d’heures dans certains quartiers en périphérie de la capitale, obligeant ainsi les utilisateurs à passer les fêtes dans le noir, « c’est le chiffre d’affaires de toute une journée qui est jeté par la fenêtre », déplore un travailleur indépendant. Ou encore la mauvaise programmation des vols des aéronefs laissant ainsi pour compte de nombreuses familles sur le quai d’embarquement d’un aéroport censé être d’un niveau international. « Nous avons attendu six heures sans aucune information préalable pour ensuite nous faire recaler à l’embarquement pour diverses raisons discriminatoires », souligne une mère de famille à Nosy Be. Sans parler des manques à gagner causés par tous ces anomalies de fonctionnement tant pour ces compagnies que pour ses utilisateurs. Gestion L’exemple vient d’en haut. Dans l’objectif de redorer le blason de ces compagnies, des tentatives de recours à un renouvellement du système de management ont déjà été abordées. Entre autres, la concession de la centrale thermique de Mandroseza, conclue avec une firme américaine ou encore l’actionnariat principal d’une compagnie réunionnaise, dans le conseil d’administration de la compagnie nationale de transport aérien confirmée l’année dernière. Avec ces nouveaux systèmes de gestion, les couacs habituels de la Jirama et d’Air Madagascar auraient dû, plus ou moins, être atténués. Ce qui n’est visiblement pas le cas selon les récents témoignages de nombreux utilisateurs de leurs services respectifs. Pourtant, récemment, la création d’une nouvelle filiale domestique entre dans l’objectif du plan de restructuration de la compagnie de redynamiser les vols régionaux et domestiques. Un marché à fort potentiel que la compagnie aérienne compte monopoliser. La nouvelle filiale domestique ambitionnerait ainsi d’être plus active et d’insuffler une nouvelle dynamique face à des concurrences de plus en plus actives. Reste à savoir si ces réformes entreprises au sein de ces fleurons de l’économie malgache porteront réellement leurs fruits. L’officialisation du lancement de la compagnie aérienne domestique se concrétisera d’ici quelques mois. À suivre. Harilalaina Rakotobe
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