Lutte contre le Sida - Niaina vit avec le Sida depuis 20 ans


A l’occasion de la journée mondiale contre le Sida, célébrée chaque 1er décembre, Niaina, un séropositif, a accepté de nous partager sa vie, sous couvert d’anonymat. Mener une vie normale, avec le VIH/Sida, c’est possible. Niaina, un homme de 35 ans, en témoigne. « Cela fait plus de 20 ans que je vis avec le VIH. J’ai été diagnostiqué séropositif au début de l’an 2000, à l’âge de 15 ans, alors que j’étais un lycéen, en classe de seconde. Maintenant, je suis marié, j’ai un enfant de 6 ans et je travaille », raconte-t-il. Niaina n’a aucun souci de santé, malgré la présence du VIH dans son organisme. « Comme tout le monde, j’attrape la grippe, j’ai de la fièvre, de temps à autre. Mais à aucun moment, mon état ne s’est détérioré, depuis que je suis sous traitement. Je suis même très bien portant, actuellement ! », lance-t-il, très heureux. Niaina prend son médicament, un comprimé, à une heure ponctuelle, tous les soirs. Grâce à ce traitement qu’il suit sans interruption, depuis fin 2007, sa charge virale est devenue faible. En tout cas, il n’a pas transmis le virus ni à sa femme, ni à son fils. « Ma femme effectue régulièrement un test de dépistage. Jusqu’ici, les résultats sont négatifs », témoigne ce père de famille séropositif. Malheureusement, tous les séropositifs n’ont pas la même qualité de vie. Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) estime à trente-neuf mille, le nombre de personnes vivant avec le VIH à Madagascar, fin 2019. Cinq mille sept cents d’entre elles, connaîtraient leur statut sérologique. Des victimes Et seulement cinq mille deux cents bénéficient d’un traitement antirétroviral. Beaucoup refusent de suivre le traitement. «Ils ne croient pas à l’existence du Sida », indique un responsable du réseau Mad’Aids, un réseau d’associations qui soutient les séropositifs. Ce dernier affirme que le sida fait des victimes. « Pas plus tard que la semaine dernière, un sidéen est décédé. », alerte la source. Niaina le séropositif à l’âge de 15 ans, n’était pas très loin du stade de sida, la dernière phase de la maladie, dans les années 2000. « Je n’ai pas pris de traitement, au moment où j’ai été diagnostiqué positif au VIH/Sida. Quelques années plus tard, j’ai présenté des signes de déficience immunitaire : des maladies de la peau, des diarrhées, de la tuberculose, du zona. J’ai perdu beaucoup de poids, je n’ai pesé que 35 kilos, à l’époque », témoigne cet homme. Il a, finalement, commencé le traitement, fin 2007, lorsque son état ne s’améliorait pas. « En un an de traitement, j’ai retrouvé ma forme. », enchaîne-t-il. Ce séropositif encourage toutes personnes qui ressentent des symptômes suspects, celles qui ont été exposées à des risques de transmission du VIH/Sida, comme le rapport sexuel non protégé, l’accident d’exposition au sang, à effectuer le test de dépistage et à suivre des traitements. « Cette maladie n’est pas dangereuse, lorsqu’on suit bien les traitements. », lance comme message Niaina.
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