Escroquerie - Un faux conseiller spécial jeté en prison


Présenté au procureur pour usurpation de titre et de fonction, et escroquerie, un soidisant conseiller spécial auprès de la Présidence a été placé à Antanimora, hier. ESCROC de haut vol. Un homme âgé de 47 ans est en détention préventive, dans la maison centrale d’Antanimora, depuis hier. Il est poursuivi pour usurpation de titre et de fonction, faux et usage de faux, et principalement pour escroquerie. Le 24 novembre, le directeur général de l’Enseignement technique et professionnel a alerté la police. Selon lui, un individu le quadragénaire qui portait le titre de conseiller spécial au Service civique auprès de la Présidence de la République, lui a demandé un rendez-vous. Il l’a reçu le même jour. Le quidam se prétend également être un facilitateur au sein de l’Unesco qui aurait un projet estimé à 4 millions d’euros. Il a expliqué au directeur que le président de la République a choisi le ministère de l’Enseignement technique pour jouir de ce projet. Pendant leur rencontre, il l’a prié de mettre l’en-tête du ministère et de signer une lettre rédigée entièrement en anglais. Le directeur général a commencé à se renseigner auprès de la Présidence après le départ du suspect. C’est là qu’on s’est rendu compte que son nom ne figurait point dans les services d’Ambohi­tsorohitra. L’Unesco ignore également l’existence du projet dont il a parlé. Tout cela a amené le directeur à prévenir la police. L’escroc s’est fait cueillir facilement quand il est revenu au bureau de sa victime, à Ampefiloha. Divers cachets Une perquisition a été effectuée dans son lieu de travail où des cachets d’État, dont ceux de la Présidence, des ministères des Affaires étrangères, des Transports, et du consul honoraire de Mada­gascar à Singapour ont été saisis. Divers documents affirmant qu’il est directeur général dans un ministère ont été également découverts. «Comparés aux cachets officiels, les siens n’ont qu’une simple et non une double bordure», expliquent les enquêteurs. Mis en examen, l’homme a reconnu avoir utilisé les cachets quand son association House of Madagascar avait coopéré avec différents ministères. Cette association n’a pourtant aucun statut régulier. Le principal suspect a été fouillé et l’on a retrouvé sur lui pris quel­ques cartes de visite selon lesquelles il est un conseiller spécial à la Prési­dence et au ministère de l’Industrie. « La présidence de la République a fait une remarque, affirmant que cet individu n’a jamais été un conseiller spécial en son sein. De plus, un décret a déjà abrogé le Service civique», indique le chef de la brigade criminelle saisie de l’affaire. Le prévenu croupit maintenant en prison en attendant le jour où il répondra de ses actes à la barre.
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