Rangaina-Avaradrano - Des tirs sèment la confusion


La police s’est trompée de cible, jeudi vers 20h 30, à Rangaina, dans l’Avaradrano. Des échanges de tirs entre gendarmes et policiers ont semé la panique. Une tour de Babel à Ranga­ina, district d’Avaradrano, à environ trente minutes d’Ilafy. Un moment de panique totale a frappé les habitants jeudi vers 20h 30 quand des coups de feu ont retenti. Depuis quelques jours, une rumeur sur la présence de dahalo qui volent et violent a bouleversé la petite localité de Rangaina, explique le chef fokontany. Cette nuit-là, une dame aurait alerté la police sur une attaque. « Des éléments renforcés par les forces d’intervention de la police (FIP) se sont précipités sur place. Là-bas, ils ont immobilisé une Hyundai Starex à bord de laquelle se trouvaient cinq individus. Deux fusils de chasse ont été découverts dans la voiture », a raconté un commissaire de police. Des coups de feu ont pourtant été tirés avant cette interception, suivant les témoignages recueillis. Deux gendarmes d’un poste fixe à proximité, avec quel­ques membres du fokonolona, s’y sont rendus afin de voir ce qui se passait. « Sur les lieux, ils ont aperçu cinq personnes à terre. Ils ont cru qu’elles étaient déjà mortes et que les tueurs avaient pris la fuite. Ils se sont approchés. des hommes ont ouvert le feu en leur direction, mais ne les ont pas touchés », a relaté un officier supérieur. Dans la foulée, les deux gendarmes ont riposté avec leurs armes. Profitant d’une petite pause, ils ont éclairé leurs adversaires retranchés dans un bois à côté de la chaussée. L’on s’est rendu compte que c’étaient des policiers de Sabotsy Namehana. Parmi eux figuraient des hommes encagoulés. Relâchés « Ils leur ont indiqué qu’ils étaient des gendarmes venus constater les premiers coups de feu. Les policiers se sont manifestés, l’un après l’autre. Certains d’entre eux ont continué à tirer. De leur côté, les gendarmes n’ont plus répliqué et ont rangé leurs armes », poursuit l’officier. Aucun mort ni blessé n’a été déploré lors de ces échanges de tir. Les feux ont finalement cessé et les deux entités se sont rapprtochées. Peu après, le commandant de brigade de Sabotsy Namehana est arrivé, ainsi que le commissaire central d’Avaradrano. Le chef fokontany et des membres du comité de vigilance ont de plus attesté que ces hommes, dont un propriétaire d’un espace bien connu, immobilisés par la police sont tous des habitants du quartier, mais non des bandits. « Cet opérateur dispose de fusils avec lesquels il défend ses voisins contre les malfaiteurs », affirme un villageois. Les policiers les ont quand même embarqués dans leur Starex, à l’arrivée des éléments de l’État-major mixte opérationnel de la région Analamanga (Emmo-reg), dirigés par le commandant de compagnie de Tanà-ville. Après vérification de leur autorisation de port d’arme, ces personnes ont été relâchées.  
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