La Réunion - Du carburant mais toujours pas de gaz


L'approvisionnement en carburant a repris depuis mercredi soir. La route du littoral étant restée fermée jusqu'avant- hier midi, l'Ouest et le Sud de l'île ont d'abord été alimentés. Avec l'ouverture de la RN1 est venu le tour du Nord. «Au moins six camions-citernes ont desservi Saint-Denis», d'après le président du Syndicat des stations service Gérard Lebon. Ce dernier s'agace du manque de communication de la préfecture sur ce sujet : «J'en ai marre de leur courir après pour avoir des informations, des camions vont tomber sur des stations fermées si ça continue». Du côté de l'aéroport, 370 m3 de kérosène ont été livrés avant-hier après-midi, allongeant l'autonomie de Gillot jusqu'à dimanche soir. «Quelques vols directs seront programmés ce week-end», avance la direction de Roland-Garros. Ces avions n'auront donc pas à faire d'escale en Afrique pour faire le plein. En revanche, toujours pas de bouteilles de gaz pleines en vue. Risque de gâchis La rupture semble totale sur l'île, la plupart des stations-service n'étant plus alimentées depuis le 17 novembre. Une fois de plus, rien n'est sorti du port maritime, où la question du devenir des denrées périssables devient aiguë. Les produits avec une date limite de consommation, en attente depuis presque deux semaines, avaient déjà passé dix huit jours en mer pour arriver jusqu'à La Réunion. Les dockers attendent la venue de la ministre au Port est pour convaincre les «gilets jaunes» de lever le camp. «En attendant, j'espère que les livraisons aériennes reprendront le plus vite possible», s'inquiétait avant-hier Hervé Marodon, président du syndicat des transitaires. Peut-être a-t-il été entendu puisque l'embargo sur le fret aérien est temporairement levé pour les cargaisons express et postales, ainsi que certains produits non-périssables. © JIR  
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