Bilan énergétique 2017 - Des réalisations et des insatisfactions


La situation 2016-2017 du domaine énergétique a été présentée jeudi. Des études appuyées techniquement et financièrement par la GIZ. 176 MW de puissance nouvellement installée. C’est ce qui ressort du bilan énergétique national de 2016-2017. Cette production de 176MW a surtout servi à réduire les délestages. « Le bilan positif souligné dans cette présentation décrit par ailleurs que le gasoil n’a plus été utilisé pour ravitailler les centrales thermiques alimentant le réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA) », précise Lantoniana Rasolo­elison, ministre de l’Énergie et des hydrocarbures. Le cheminement de chaque forme d’énergie depuis l’approvisionnement jusqu’à la consommation finale est observé dans ce bilan énergétique national 2017. Le système d’Information énergétique (SIE) dans sa présentation technique du bilan rapporte que la production d’énergie fait état de 6433 kilo tonnes équivalent pétrole (ktep) et des importations de 1183 ktep pour donner un approvisionnement énergétique total de 7671ktep. 2838 ktep sont transformés en combustible, en bois énergie, en électricité et en charbon de bois. La consommation d’énergie finale évaluée à 5524ktep est destinée aux besoins des industriels, les transports, et autres secteurs. Par ailleurs, quarante-cinq sites de production d’électricité hybride ont été mis en place. Il a été annoncé que 8 millions d’euros de la Belgique aideront à installer dix autres sites d’hybridation. Outil Avant 2016, la puissance installée se répartissait entre 406 MW thermique et 162 MW hydraulique et quelque 33KW solaire, d’après les données du service économique de l’ambassade de France. Cette répartition n’a pas été précisée dans le bilan 2017. Il a été soulevé que la consommation d’électricité se base sur une production fossile et 41% par exemple en biomasse et hydroélectricité. 55% des ménages utilisent de l’électricité par lignes de distribution en basse tension(BT) et 38% en moyenne tension (MT). Un état des lieux réguliers est ainsi nécessaire car selon le ministère de l’Energie et des hydrocarbures, le dernier bilan effectué a pris en compte la période 1995-2015 pour ses études. Ce bilan énergétique national 2017 servira d’outil d’aide à toute décision afin d’atteindre les objectifs de la Nouvelle politique énergétique (NPE). L’assistance regrette quelque peu que d’autres composantes, à savoir les indicateurs énergétiques, les analyses prospectives, les technologies utilisées ainsi que les informations clés sur les aspects institutionnels et organisationnels du secteur de l’Energie, n’aient pas été clairement mentionnées dans le Bilan. « La santé du secteur ainsi que les analyses de tendances manquent dans votre bilan. Il devrait également donner les informations déjà disponibles en 2018 », souligne une observatrice à la présentation. Le basculement du marché des hydrocarbures au niveau international, le prix du fuel, la tendance de la consommation manquent également dans l’analyse.  
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