Tourisme - La réouverture des frontières fait jaser


Encore une grosse déception. Beaucoup s’attendaient à une fixation de la date de la réouverture des frontières aériennes parmi les décisions du Conseil des ministres de mercredi. À part les florilèges de nominations, il n’en fut rien. Alors que des compagnies aériennes ont annulé leurs programmations de vols du début de ce mois d’octobre, comme pour signifier d’une manière indirecte l’urgence de la situation. Une telle mesure entraîne souvent des compensations financières aux voyageurs qui ont réservé leurs sièges des mois à l’avance. Au-delà des désagréments qu’elle génère. Des employés malgaches devant rejoindre Djibouti, par exemple, poireautent au pays depuis le début de l’année. Leur cas si désespéré n’est pas considéré comme celui des diplomates ou des VIP. Dans ce concert de supplice, des voix commençaient à se faire entendre pour au moins avoir une idée sur l’échéance de la délivrance. Le président d’un puissant groupe d’entreprises a insisté « qu’au-delà de la relance du tourisme, ce qui avec le transport aérien, pèse dans les 20% du PIB, cet open sky post-Covid garantira la libre circulation des biens et des personnes, l’épine dorsale de l’économie du marché. Et peut servir de tremplin aux capitaux étrangers, nécessaires pour financer la relance économique ». Johann Pless, président de la Fédération des hôteliers et restaurateurs de Madagascar, Fhorm, a insisté sur la nécessité absolue de cette réouverture. La filière souffre encore des séquelles de la crise sanitaire. En outre, la destination Madagascar vient d’avoir « son cachet » comme un pays fréquentable de la part d’un organisme international reconnu pour le sérieux de ses évaluations. Toutes les conditions sont presque réunies pour accueillir les visiteurs. Il reste à prescrire le protocole sanitaire y afférent. « Une posologie » attendue avec impatience par les professionnels du tourisme. L’hésitation des autorités à franchir le cap viendrait de la faillite technique et financière d’Air Madagascar. Celle-ci ne profiterait pas de cette aubaine. Mais qui va la sauver de ses 70 millions de dollars de dettes ou de pertes encourues, avec une flotte clouée au tarmac.
Plus récente Plus ancienne