Police nationale - Des efforts restent à faire


Protéger et servir. Telle est la devise de la police nationale. Une devise qu’elle compte mettre en avant durant son 60e anniversaire. Une devise qui, selon les mots du contrôleur général de police Fanomezantsoa Randrianarisoa, ministre de la Sécurité publique, doit être mise en application pour tous les éléments. Le ministre de la Sécurité publique est clair. Pour ses 60 ans, la police doit opérer un tournant drastique autant dans son comportement que pour son professionnalisme. L’objectif est de briser la mauvaise image qui colle à la peau de cette entité au sein des Forces de défense et de sécurité (FDS). «Tout ce que nous ferons sera, dorénavant, orienté vers l’objectif de servir et protéger la population», déclare le contrôleur général de police Randrianarisoa, dans son allocution d’in auguration de la stèle marquant le 60e anniversaire de la police, à Anosy, hier. Dans son discours d’hier, le ministre de la Sécurité publique a indiqué que la quête de donner un nouveau visage à la police nationale a été engagée depuis une dizaine d'années. Un virement à 180 degrés opéré dans la formation et dans la restructuration de la police, explique le membre du gouvernement. Depuis quelques mois, cette entité au sein des FDS s’applique à reconquérir la confiance de la population. Outre la lutte contre l'insécurité, ses éléments multiplient les actions de proximité. Beaucoup reste à faire Lutter contre la corruption et orienter les actions sur «la sécurité humaine», sont les autres mots d’ordre que la police nationale s’applique à respecter. Sur terrain, les intentions de protéger et servir la population sont accompagnées de la construction de nouvelles infrastructures. Il y a, notamment, les bâtiments pour abriter les vingt-trois directions générales de la police nationale et des dizaines de nouveaux commissariats. Le redéploiement des éléments de la police par la création des directions régionales et l’ouverture de nouveaux commissariats ont pour objectif de concrétiser la proximité avec la population. Ce déploiement s’accompagne d’un renforcement d’effectif, par l’augmentation du nombre de recrues au sein des écoles de police. Il y a, aussi, la dotation et l’acquisition de nouveaux matériels. Seulement, bien qu’il affirme que le nouveau visage de la police nationale soit de plus en plus incontournable et indéniable, «dans nos rangs, certains gardent encore des comportements qui brisent la confiance de la population envers la police nationale», concède le ministre Randrianarisoa. Dans sa prise de parole durant la cérémonie d’inauguration de la stèle, à Anosy, hier, Christian Ntsay, Premier ministre, a indiqué que «des efforts conséquents ont déjà été faits, mais il y a encore beaucoup à faire». Il suffit d’un grain de sable, en effet, pour que la dynamique qui consiste à améliorer l’image de l a police nationale s’enraye. Comme le Premier ministre et le ministre de la Sécurité publique le reconnaissent du bout des lèvres, il suffit d’un acte de corruption par un agent de circulation, un abus ou déni de droit par un enquêteur, ou encore, d’une exaction pour que les efforts s'écroulent comme un château de cartes aux yeux de l’opinion publique. Il y a, du reste, l’autre point sur lequel la police nationale est attendue en tant que FDS, l'efficacité et l’efficience dans la lutte contre l'insécurité.
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