Matériaux de construction - Kolos, un colosse dans la cimenterie


Une société dénommée Kolos Madagascar va dans un premier temps importer du ciment. Mais projette de construire une usine de production d’ici 2024. Avec des arguments en béton. Le marché du ciment possède une marge de progression plus qu’intéressante. La consommation annuelle nationale équivaut à un million de tonnes. Seules les 150 000 de cet ensemble sont produites à Madagascar. « Ainsi, nous allons importer d’abord du ciment, mais notre objectif est de construire une cimenterie d’ici 2024 », explique Tsiry Rasolonjatovo, général manager de Kolos Madagascar. « Ce laps de temps, pas moins de dix-huit mois, est nécessaire pour remplir les formalités administratives. Comme l’étude de faisabilité, le permis de recherche, environnemental et d’exploitation. Nous allons bâtir une usine qui ne va pas polluer l’atmosphère, un véritable modèle dans le genre à reproduire sur d’autres marchés du continent africain. Où la consommation moyenne de ciment par habitant par an est de 100 kilos contre 40 pour Madagascar. C’est dire s’il existe une niche à exploiter sur ce créneau », continue-t-il dans ses explications. D’après les statistiques disponibles, le volume annuel de consommation du ciment à Madagascar a progressé de 7% au cours de la dernière décennie. L’année 2020, marquée par la crise sanitaire, a été l’exception de cette tendance. « Qui peut perdurer pour l’avenir et doubler tous les dix ans », estime Tsiry Rasolonjatovo. Dans la foulée, il défend aussi les qualités du ciment de marque, importé par Kolos Madagascar « Mafonja ». Industrie innovante À part la qualité, Kolos Madagascar, travaillant avec des distributeurs et des revendeurs, mise aussi sur la disponibilité et la proximité pour faire la différence. « C’est un produit qui respecte les normes et les standards internationaux. Il a servi à la construction des ponts, des stades, des autoroutes, et même du métro léger à l’île Maurice. Tout en permettant de réduire les coûts. Nous allons tabler aussi sur la sensibilisation des consommateurs sur certains modes d’emploi pour diminuer le gaspillage. C’est aussi une manière de faire des économies face à la hausse des prix des matériaux de construction. En fait, les cours du ciment à l’international n’ont pas tellement bougé. Le fret maritime quintuplé a dopé les prix aux consommateurs finaux ». Un motif de plus pour l’installation d’une unité industrielle innovante qui va mettre en œuvre les dernières avancées technologiques dans la fabrication du ciment. « Madagascar dépense 300 milliards d’ariary par an pour acheter ses besoins, et 30 autres milliards engloutis par les surcoûts du transport», souligne Tsiry Rasolonjatovo. Kolos Madagascar a été créée par Kolos Cement, filiale de Gamma Civic Ltd, leader sur le marché du ciment à Maurice depuis vingt ans. Tsiry Rasolonjatovo conclut « qu’avec d'autres projets, la production nationale de 16% par rapport à la consommation totale, pourra atteindre les 80% ». Du solide comme argument.
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