Décès de Farah Raharijaona - Adieu à une force de la nature


La valeur d’une personne se mesure, dit-on, à l’impact qu’elle a eu sur les autres. Farah, plus qu’une collègue, est partie rejoindre les étoiles. Elle aimait son travail, par-dessus tout. Elle aimait le contact avec les gens. Elle aimait prendre des notes dans ses petits carnets. Elle aimait partager ce qu’elle a vu et vécu lors de ses pérégrinations. Et elle aimait la Rédaction. Dans les moments difficiles, elle était là. Tout le temps. Pour tous. Et elle faisait tout avec le cœur. Le sien s’est arrêté de battre, hier en fin d’après-midi. Elle avait 43 ans. C’est un difficile exercice de rendre hommage à une personne que l’on savait simple, discrète et modeste. Cela contraint à une certaine réserve. D’autant que la douleur nous laisse sans voix… Mais on ne saurait taire tout ce qu’elle a fait pour la Rédaction de L’Express de Madagascar depuis août 2011, lorsqu’elle intègre L’Hebdo de Madagascar, sa « deuxième famille », comme elle aimait le souligner. Ce serait une grande injustice. Et elle n’aimait pas l’injustice. Farah était une amie qui avait le sens de l’écoute. Elle était positive. Elle avait toujours un mot, une expression, un verset biblique, pour apaiser les tourments de l’âme. Car elle avait la foi. Et elle avait foi en l’Humanité. Elle aimait mettre les autres en lumière. Elle savait voir la bonté des gens. Elle appréciait la beauté de la Nature. Farah Raharijaona a consacré toute sa vie au journalisme. Dans ses articles, transparaissait sa passion pour la vie. Pour les missions d’investigations dans les coins les plus reculés où résident des laissés-pour-compte. Pour les sujets de protection de l’Enfance. Pour les articles sur le genre. Pour l’environnement et le développement durable. Pour l’enseignement et l’éducation. Ses sujets de prédilection. Elle avait la profonde conviction que sa mission sur terre était de contribuer au bien-être de tous et de donner à chacun le droit à l’information, au savoir, dans les colonnes de L’Express de Madagascar mais aussi sur les réseaux sociaux. C’était son plus grand engagement. Finaritra. Fiadanana. C’est ainsi qu’elle débutait ses posts. Elle laisse un vide immense au sein de la Rédaction. Repose en paix, Farah. Finari­tra, Farah. Fiadanana, Farah.
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