Parc national Ankarafantsika - Un millier d’hectares consumés par les feux


La superficie du parc national d’Ankarafantsika brûlée serait immense. Des mesures répressives contre les auteurs des feux de brousse sont lancées. C’est immense. Tels sont les commentaires de quelques sources spécialistes de l’environnement, face à l’étendue de la superficie incendiée dans le parc national d’Ankarafantsika. Mille trois cent huit hectares jusqu’au 29 septembre, selon les informations publiées par le ministère de l’Environ­nement et du développement durable, et Madagascar National Parks (MNP), gestionnaire du Parc, hier. En détails, mille deux cent cinq hectares de superficie ont été brûlées jusqu’au 23 septembre et cent trois hectares, du 24 au 29 septembre. Les sources tiennent à assurer que les feux n’avaient touché que deux cent cinquante deux hectares de forêt. Mais selon encore des connaisseurs, c’est beaucoup pour une aire protégée qui est définie comme le « poumon vert de la région Boeny ». D’autres sources mentionnent que ces données chiffrées, recueillies par des images satellitaires sont « erronées ». « Nous sortons d’une réunion, cet après-midi. Et nous en avons déduit qu’il y a des erreurs dans l’interprétation des images. Un point de feu, par exemple, a été interprété comme sept points de feu », informe un responsable de l’environnement. Le Pouvoir tente d’étouffer la polémique sur cet incendie. Le ministère de l’Environnement et du développement durable souligne que le feu a été, totalement, maîtrisé à la date du 26 septembre. Il a démenti les informations qui circulent sur l’existence de flammes dans ce parc, hier. Des arrestations La ministre de la Com­mu­nication et de la culture, Lalatiana Rakoton­drazafy Andriatongarivo a, également, publié sur son compte Facebook que «c’est depuis le 27 septembre que les feux n’ont pas été constatés dans le parc, selon le directeur du parc Mandimby Heriniaina Andriambololona ». Ce dernier esquivait les questions des journalistes sur cette catastrophe. Leurs confirmations sont trop hâtives. Hier encore, un nouveau point de feu a été constaté sur la zone tampon du parc, selon une source. Et samedi, des fumées ont été constatées à Andrano­fasika. Le directeur général par intérim du MNP, joint au téléphone par une collègue, indique, d’ailleurs, que les feux n’existent plus au cœur de la forêt, mais peuvent encore exister sur les zones tampons. Le temps venteux et l’étendue du parc ne sont pas de précieuses aides. En attendant l’arrivée des équipes chargées de l’extinction d’un incendie, les feux se propagent déjà. Les fours à charbon à l’intérieur des parcs seraient la source de ces feux. Le problème de défrichement n’a pas été évoqué, alors que des migrants en provenance du Sud qui sont de plus en plus nombreux à s’installer au Nord-Ouest de l’île, n’hésitent pas à brûler les forêts pour pouvoir y cultiver du maïs. Des mesures répressives ont été prises. «Quatorze individus ont été arrêtés entre le mois d’août et le mois de septembre. Cinq d’entre eux ont mis le feu sur une savane à Ambato-Boeny. Onze attendent leur jugement à la prison, tandis que trois ont été libérés », informe une source auprès du ministère de l’Environ­nement et du développement durable. Pour se venger, les proches de ces présumés auteurs auraient, à leur tour, participé à l’incendie de cette réserve naturelle.
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