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Un message fort d’engagement s’adresse aux nouveaux inspecteurs de la douane. Les contrôles les attendent au tournant. Manque à gagner à rattraper. C’est dans ce sens que la nouvelle promotion d’inspecteurs des douanes a prêté serment hier au tribunal Anosy. La sécurisation de la recette doit passer en priorité dans la mesure où les recettes de la direction générale des douanes ne sont pas encore optimales. À l’image de la déclaration du directeur général il y a un mois lors de la sortie officielle de cette dernière promotion d’inspecteurs baptisée « Faneva ». Lainkavana Zafivanona, en mission à l’étranger présentement, a avoué que « Près de six cent milliards ariary de manque à gagner ont été enregistrés ces trois dernières années principalement à cause de fausses déclarations ». Afin de rattraper cette situation, les élèves inspecteurs des douanes sortants ainsi que leurs collègues déjà en exercice seront alors sujets aux renforcements de contrats de performance en vigueur et martelés depuis quelques années au sein de cette administration. « Ce contrat illustre la continuité de l’engagement de l’administration pour lutter contre les mauvaises pratiques et s’inscrit dans le programme de réforme en cours de la direction des douanes », explique Christophe Rakotomalala, directeur général par intérim. Louable À travers cet accord de performance, les agents concernés devront alors accepter que leur performance soit mesurée et que les bons résultats seront récompensés tandis que les mauvaises performances doivent obligatoirement être sanctionnées. Pour le moment, la douane est régie par le statut général de la fonction publique (FOP). Ainsi, ne serait-ce qu’au sujet des sanctions, les agents de la douane doivent se conformer au tableau de sanctions de la FOP alors que le métier de douanier a ses propres spécificités que les personnes en charge des arbitrages sur ces fautes professionnelles auront du mal à cerner.Le contrat de performance s’apparente ainsi à une forme de lutte contre la fraude et la corruption qui gangrène au plus haut point cette branche de l’administration malgré des performances générales louables en termes de recette. Selon la DGD, une prévision de plus de deux mille six cent milliards ariary est à atteindre pour cette année contre deux mille quatre cents accomplis l’année dernière. Présentement, les recettes du premier semestre dépassent les chiffres de l’année dernière. En comptant les nouveaux inspecteurs, la direction des douanes compte un peu plus de cent quatre-vingt inspecteurs en service. « Les recrutements vont reprendre selon les besoins de l’administration en terme de ressources humaines mais aussi et surtout selon la politique de développement de l’État », annonce le directeur général par intérim. La DGD ambitionne ainsi de parfaire les exploits de réforme déjà entrepris ces dernières années en misant sur l’assainissement et le renforcement de ses ressources humaines.