Approvisionnement en eau - La Jirama reprend les travaux d’Amoronakona


Le conseil d’administration de la compagnie d’eau et d’électricité annonce que les ouvrages de la station de pompage d’Amoronakona Ambohimanambola sont récupérés par la Jirama. Des questions fusent. Récupération. « Les membres du conseil d’administration ont voté l’approbation du transfert par le ministère de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène, des ouvrages d’Amoronakona à la Jirama » mentionne un PV de réunion du conseil d’administration de la Jirama, tenue le 26 août dernier. La Jirama assurera désormais les travaux nécessaires à la remise à niveau de certains tronçons et travaux de finition de ce projet de station de pompage. Le reste des travaux à faire est évalué à 600 millions d’ariary. Le ministère de l’Eau est sollicité à transférer ce crédit de 600 millions d’ariary sur le projet de renforcement de la distribution de l’eau de la Jirama. Solo Andriamanampisoa, président du Conseil d’administration de la Jirama explique que les techniciens de la Jirama y apporteront des rectifications et améliorations « avec une optimisation des coûts mais avec des qualités requises pour un ouvrage durable ». La station de pompage d’Amoronakona à Ambohi­manambola est un projet du ministère de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène pour approvisionner les localités Est de la capitale telles qu’Ambohimangakely, Ambohimahitsy et Betsiza­raina . Un prestataire privé a obtenu le marché en 2019. Un appel d’offres tout à fait légitime. Mais les travaux ont quelque peu rencontré des modifications en cours d’exécution et des difficultés, que l’eau attendue ne parvenait pas convenablement à circuler vers les distributeurs. Le débit de 100m3 par heure annoncé n’est toujours pas palpable par les habitants. Guerre Les travaux prévus initialement pour deux mois ont accusé du retard. La Jirama entend faire couler convenablement l’eau vers l’Est d’Antananarivo dans les semaines qui suivent, « en apportant son expertise et sa technologie pour des travaux aux normes ». De nouveaux équipements ont déjà été mis en place hier et constatés par le maire de la commune d’Ambohimangakely, Thierry Radafy. Un essai de mise en eau au décanteur d’Amoronakona a été également réalisé hier. Par ailleurs, cette reprise des travaux d’Amoronakona laissés en plomb depuis presque un an, accentue le « clash » entre le président du Conseil d’ administration Solo Andriamanampisoa et le directeur général de la Jirama, Vonjy Andriamanga. Ce dernier, alors, ministre de l’Énergie, de l’eau et des hydrocarbures, a été fortement critiqué pour ce projet Amoronakona. Mais, pas seulement. Les indiscrétions parlent d’une incompréhension mutuelle entre les deux leaders depuis surtout l’accession de Vonjy Andria­manga au poste de DG de la Jirama. D’autres dossiers brûlants tels que les problèmes d’index et les factures salées de l’électricité ou encore la révision des contrats des fournisseurs, restée sans explications officielles claires depuis février 2019 jusqu’à ce jour, font partie de la face apparente de l’iceberg des différends. Le style de management de l’un n’est pas forcément au goût de l’autre. Toutefois, ces différends ne doivent en aucun cas impacter sur la vie des usagers d’eau et d’électricité dans le pays.
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