Incendie - Une vingtaine de maisons s’embrase


De nouveau un incendie dans la capitale. Après Ankazomanga et Ankasina, ce sont les habitants d’Anosibe-Ouest II qui en font les frais hier. Les habitants d’un quartier d’Anosibe-Ouest II sont plongés dans la désolation. Ils ont perdu en un peu de temps, dans un violent incendie, ce qu’ils ont bâti en plusieurs années,. « Il ne nous reste rien. Même les commandes de marchandises que nous devrions livrer demain (ndlr : ce jour) ont été consumés par le feu », regrette Voahangy Rahanta­malala, une artisane parmi les victimes. Des porcs, des volailles incendiés, des marmites, des vêtements, des meubles cramés sont constatés parmi les débris. « L’important, c’est que les feux n’ont pas emporté des vies. Nous pourrons encore travailler pour nous procurer ce dont nous avons besoin », se consolent des victimes. Inaccessible Une vingtaine de maisons est anéantie dans ce feu dont huit maisons en dur et vingt, en bois, selon le rapport du fokontany d’Anosibe-Ouest II. Deux cent quarante personnes issues de quarante-quatre familles n’ont plus d’abri après cet incendie. « Ces chiffres sont encore provisoires, car il y a des gens qui sont allés directement chez leur famille », précise Heritiana Randrian­jafy, chef fokontany. Ces sans-abri sont hébergés dans une école confessionnelle. Un enfant a été blessé par des débris de vitre, il a reçu les soins nécessaires. Une femme enceinte, surprise par l’accident, qui n’est plus loin de la date prévue de son accouchement, a été emmenée d’urgence à l’hôpital. Les feux ont commencé vers 17 heures, selon des témoignages. « Le feu partait d’une maison en bois. En le voyant s’étendre peu à peu, nous avons tenté de l’éteindre, mais le vent a été si fort », témoigne un habitant. Les flammes ont été très violentes. Le fait que le quartier incendié soit inaccessible a rendu la tâche des sapeurs-pompiers difficile. « Nous avons encerclé les feux au bout de trente minutes. Les équipages des casernes de pompiers à Anosivavaka, à Tsara­lalàna, à Andravoahangy ont été mobilisés pour exécuter la mission », rapporte le capitaine Randrianarisoa, commandant de l’organisation de secours (Orsec). Vers 20 heures, des sapeurs-pompiers ont continué à éteindre les feux dans quelques bâtiments. C’est le cinquième incendie notifié à Antananarivo-ville, en moins de dix jours. Le 21 août, toute une famille, ont perdu leur vie dans les feux à Anjanahary. Le lendemain, un homme a été carbonisé à Isoraka. Le 24 août, les flammes ont dévasté les quartiers d’Anka­zomanga et d’Ankasina.
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