Bailleurs de fonds - Une mission du FMI attendue


Une mission évaluera la performance du gouvernement dans le cadre de l’accord avec le FMI. Ce sera le premier test pour Vonintsalama Andriambololona. Un mois crucial pour Madagas­car. Une mission d’évalua­tion du Fonds monétaire international (FMI) est attendue à Antananarivo, la semaine prochaine. Après le décaissement de la deuxième tranche du programme Facilité élargie de crédit (FEC), les experts de la Gendarmerie de la finance mondiale vont scruter de près la performance du gouvernement. Le redressement de la Jirama, le dossier Air Madagascar, l’amélioration de la gouvernance et la lutte contre la corruption figurent dans leur agenda. Une note positive signifiera la continuité de ce programme, avec le décaissement d’un crédit de 43 mil­lions de dollars correspondant à la troisième tranche en novembre. Premier test Cette mission serait donc le premier test du ministre des Finances et du budget, Vonintsalama Andriam­bololona. A la tête de ce département ministériel, en deux ans et demi, son prédécesseur, Gervais Rakoto­arimanana, avait réussi à boucler différents dossiers, notamment avec celui du FMI. Ce dernier reste, toutefois, optimiste sur la continuité de ce programme. « Madagascar est sur la bonne voie et le gouvernement n’a pas intérêt à rompre cet accord à cause d’un échec », avait-il déclaré, lors de sa démission, le 15 juillet. Le Conseil d’administration du FMI mène à terme la première revue de l’accord au titre de la FEC, augmente le niveau d’accès, approuve un décaissement de 86 millions de dollars, un montant quasi deux fois supérieur à ce qui était prévu. L'élaboration des textes concernant la lutte contre la corruption fait également partie des demandes du Board du FMI. Les efforts des autorités pour renforcer la gouvernance et pour lutter contre la corruption sont essentiels à leur stratégie. « Outre l’achèvement du dispositif juridique de lutte contre la corruption, y compris l’adoption d’une nouvelle loi régissant la lutte contre le blanchiment de capitaux, les Administrateurs soulignent qu’il est nécessaire de renforcer l’application et l’exécution du dispositif ainsi que l’indépendance de la justice. Ils recommandent, en outre, d’améliorer davantage la gestion des finances publiques, notamment en faveur de mesures propres à accroître la transparence », note le FMI dans son rapport, en date du 28 juin. Le programme FEC est un mécanisme de prêt qui permet d’accompagner des programmes de manière soutenue, à moyen et à long terme, dans les cas de difficultés persistantes de balance de paiement. L’accord conclu avec Madagascar, d’un montant de 220 millions de DTS soit environ 304,7 millions de dollars, a été approuvé par le conseil d’administration du FMI le 28 juillet 2016. Lova Rafidiarisoa
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