Semaine surchargée - Andry Rajoelina ne perd pas le Nord


L’agenda du président de la République a été particulièrement fourni cette semaine. Il a été au four et au moulin entre ses noces de porcelaine et la lutte contre le coronavirus. Mahamasina, Mahajan­ga, Nosy Be, An­tsi­ranana, puis retour à Nosy Be. C’est le périple effectué en une semaine par le président de la République. Un marathon entamé à Maha­masina samedi dernier, par l’inauguration du Centre de traitement de la Covid-19 entièrement géré par les militaires. Équipé de deux-cent-cinquante lits, ce centre est muni de tout le matériel pour le soin du coronavirus quel que soit le stade de la maladie entre autres, des concentrateurs d’oxygène et des respirateurs. L’implication totale des militaires illustre le fait que l’Etat engage une vraie guerre contre le coronavirus. Le président de la République a en particulier assigné l’armée à une mission bien précise dans cette guerre. Son message a été clair. « Nous ne nous avouerons pas vaincus par la Covid-19, nous n’allons pas hisser le drapeau blanc » a-t-il lancé. Les militaires n’ont pas droit à l’échec dans ce défi après quatre mois de bataille où contre toute attente, c’est plutôt la pandémie qui a gagné du terrain. La lutte contre la Covid-19 n’occulte pas les autres occupations du Président. Il faut que dire la pandémie n’affecte pour le moment que moins de 1% de la population. Et il faut penser au développement et aux vingt-quatre millions d’habitants qui espèrent un meilleur sort. C’est ainsi que Andry Rajoelina s’est rendu à Mahajanga dès le lendemain pour l’intronisation du nouveau gouverneur de Boeny, en l’occurrence l’ancien maire de Mahajanga I, Mokhtar Andriantomanga. La passation s’est passée sans encombre avec l’ancien chef de région. Voilà donc la région de Boeny mise en de bonnes mains comme l’a souligné le président de la République. Sans relâche Le périple s’est enchaîné lundi à Nosy Be, ville touristique par excellence tombée en léthargie à cause de la crise sanitaire. Le président est venu remonter le moral de la population et des entrepreneurs. Le coronavirus est encore timide dans l’île aux parfums mais il faut s’attendre à tout. Le président Andry Rajoelina a remis ainsi des équipements et matériel appropriés à la lutte contre la Covid-19 au Centre hospitalier de référence de Nosy Be. Le même jour, Andry Rajoelina a fait un crochet à Antsiranana pour deux motifs. Il a installé le nouveau gouverneur de Diana, Daood Arona Marisiky, qui comme son nom l’indique est plein de dynamisme pour donner un second souffle à la région septentrionale du pays. Ensuite, il est allé au Centre hospitalier universitaire de Tanambao I remettre des équipements et matériel de lutte contre la Covid-19 dont des concentrateurs d’oxygène et un appareil de radiologie numérique. Le couple présidentiel est rentré à Tana, le temps de savourer ses noces de porcelaine en famille. Un petit moment d’éternité suivi immédiatement d’un conseil des ministres où la construction d’un fly over à Ampasika et à Anosizato a été décidée afin de désengorger la circulation à ces endroits. Un projet figurant dans les Velirano du président et dont le coût est estimé 80 milliards d’ariary. Le coronavirus ne doit pas tout bloquer. La vie suit son cours normal ou pas. A preuve, le jeudi 30 juillet, Andry Rajoelina est revenu à Nosy Be pour affronter les opérateurs touristiques et parler reprise. Sans les touristes, Nosy Be est une ville morte. Toutes les activités dépendent du tourisme. « A quelque chose malheur est bon, le coronavirus a annihilé plus ou moins le tourisme sexuel », se félicite un notable de la ville. Les acteurs du tourisme ont proposé une reprise des lignes internationales en octobre mais le président de la République a été réaliste soulignant que tout dépendra de l’évolution de la pandémie tout en annonçant sa disposition à soutenir les opérateurs du secteur touristique. L’autre point culminant du séjour présidentiel à Nosy Be a été la distribution d’un sac de riz et des produits de première nécessité aux plus vulnérables. Un soutien qui va concerner un million de foyers dans tout le pays. Une manière de montrer comment l’argent de l’assistance internationale est utilisé par l’Etat. Comme on le voit, Andry Rajoelina ne perd pas le Nord malgré une situation critique vécue par le pays. Il mène la guerre contre le coronavirus d’un bout à l’autre du pays sans relâche.
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