Nosy Be - Possible reprise du Tourisme avant octobre


Le président de la République a annoncé qu’il serait possible de rouvrir Nosy Be au tourisme au mois d’octobre. Des opérateurs se disent même prêts pour demain. Une première date. Après les multiples déboires du secteur Tourisme depuis la pandémie, l’Etat malgache annonce une période précise de possibilité de reprise des activités. Cette relance est encore partielle car concerne d’abord l’île de Nosy be qui constitue un pôle d’attrait particulier avec ses 78 220 touristes et 31 800 croisiéristes, rien qu’en 2019 (Source: Déléguée du Tourisme de Nosy be). L’île au parfum compte à elle seule 155 établissements touristiques, hôtels et restaurants et 79 établissements prestataires de service. Une très grande structure arrive à faire entrer 75 000 à 100 000 euros de recettes en devises par mois. Un hôtel 4 étoiles, environ 50 000 euros et pour une plus petite structure, celles-ci varient de 3000 à 12 500 euros. Le président de la République, Andry Rajoelina, descendu sur place, a rencontré les opérateurs touristiques jeudi dernier. Il est venu avec trois membres du gouvernement à savoir le ministre du Tourisme, celui de l’Économie et des finances et la ministre du Travail. C’est pour ainsi confirmer la haute considération que l’État affiche à l’endroit du secteur. « Nous avons entendu vos requêtes pour une ouverture partielle du Tourisme à Nosy be et nous vous annonçons qu’il est possible de rouvrir le Tourisme au mois d’octobre prochain. Mais cette reprise est conditionnée par les meilleures modalités sanitaires que Nosy be peut présenter face à la propagation du coronavirus. Dix huit personnes ont été confirmées positives à la maladie mais seules quatre d’entre elles suivent encore des traitements à l’hôpital. Nous ferons ensemble, tout notre possible pour que ce nombre n’accroisse pas » a souligné le président de la République. Joël Randriamandranto, ministre du Tourisme reconnaît que le secteur est sinistré avec « 90% d’arrêt de travail depuis la propagation de la Covid-19 dans le pays. Toutefois, près de 8700 réservations sont encore maintenues pour cette année malgré la fermeture des frontières » a-t-il révélé. Dans la foulée, il fait savoir une esquisse de début de relance avec la mise en place d’un site web « Bons plans » qui fait la promotion de la grande île ainsi qu’une incitation au tourisme national. Demain « Nous sommes prêts à reprendre même pour demain » réagit Georges Portos, propriétaire gérant de l’hôtel Tropical Paradise. « Je n’ai jamais procédé au passage en chômage technique malgré le contexte. Je continue quand même à payer mon personnel, mais plus pour très longtemps! C’est une bonne chose que l’État songe à une réouverture vu que la situation financière est à plat. Toutefois, nous nous apprêtons tous les jours comme si les touristes vont venir demain » explique-t-il. L’opérateur réagit également par rapport à l’annonce de la mise en place d’un parc solaire à Nosy be par le président Andry Rajoelina. « Vivement cette alternative. Même si cela prendra encore jusqu’à une année pour l’installation. Je paie deux millions d’ariary d’électricité pour la Jirama pour à peu près huit bungalows » fait-il savoir. Une femme, professionnelle du tourisme depuis des années à Nosy be précise quant à elle qu’octobre est un peu loin vu que ce sera la fin des vacances pour leurs clients. « L’idéal c’est maintenant mais nous apprécions cette proposition de date au 1er octobre. C’est mieux que rien. Nous commencions à craindre une explosion sociale à Nosy be » déclare-t-elle. Les tests devraient être obligatoires au départ et à l’arrivée des clients, a suggéré un autre. Henintsoa Rabehe fa, directeur de l’Office du Tourisme de Nosy be rejoint l’idée d’une reprise au plus tôt. « Nous sommes toujours prêts même pour demain. Mais effectivement, l’idéal serait au mois d’octobre. Il nous reste deux mois pour parfaire nos conditions sanitaires pour que la clientèle se sente en confiance. De fortes campagnes de promotion se tiendront. Les établissements ont déjà suivi des formations en protocoles d’hygiène avec l’ONTM » rassure-t-elle.
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