Presse - Une excuse publique requise de Gaëlle Borgia


Passe d’armes. Selon une source avisée, le gouvernement compte requérir une excuse publique de la part de Gaëlle Borgia, journaliste correspondante de médias internationaux. Les publications de la journaliste sur les réseaux sociaux, faisant écho d’un reportage qu’elle a fait sur le kere dans le Sud, divisent l’opinion publique, politique et ont causé une vive réaction d’acteurs étatiques. Son reportage a eu plusieurs échos dans la presse internationale. Les autorités pointent, toutefois, du doigt «la partialité, l’absence d'objectivité et d'équilibre», dans la manière dont-elle a traité son sujet. L’État multiplie les initiatives pour apporter des solutions locales à la détresse alimentaire dans le Sud. Seulement, le fait est qu’une aide d’urgence s’impose. Les reportages de Gaëlle Borgia peuvent contribuer à alerter les instances internationales sur ce fléau. Le sujet, par ailleurs, intéresse la presse internationale et «les commandes», de reportage aux correspondants internationaux affluent. Sa publication sur le fait que des personnes victimes du kere «mangent des sandales», a touché à une corde très sensible. Si l’on écoute la première vidéo qu’elle a diffusée et qui a fait polémique, l'interviewé dit qu’elle cuisine une peau de zébu qu’elle a récupérée chez un fabriquant de sandales. Il semble qu’elle ait fait une erreur de traduction, même si elle a essayé de rectifier le tir dans d’autres publications. Le gouverneur de la région Androy l’a souligné dans un communiqué. La peau de zébu se mange, mais manger des sandales est «Fady», ou tabou. Dire que des gens mangent des sandales a donc choqué les sensibilités culturelles et traditionnelles. Kere ou pas, cuisiner des criquets ou la peau de zébu n’est pas exceptionnel, notamment dans les régions du Sud. Certaines recettes sont même délicieuses. Qu’importe le motif et la bonne foi de l’intention, par ailleurs, plusieurs ethnies malgaches ne tolèrent pas la transgression des «Fady», qui est de l’ordre spirituel. Alerter sur un danger humanitaire n’y fait pas exception au regard des virulentes réactions des natifs de l’Androy.
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