Maltraitance des enfants - Le dispositif de signalement en ligne renforcé


Les violences perpétrées envers les enfants sont encore d’actualité. Le site de signalement Arozaza a été modifié pour renforcer cette lutte. «L’enquête MICS détaille que neuf enfants sur dix, ayant entre 10 et 14 ans, subissent des violences graves. Pour les jeunes filles, une sur quatre déclare avoir subi une violence physique. Six sur dix ont supporté des violences à l’école. Dans la tranche d’âge de 15 à 19 ans des personnes enquêtées, près de 10% sont victimes de violences sexuelles », indique Pilaza Tsakorien Jaona Adolphe, directeur général de la population au niveau du ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme. Ces statistiques en disent long sur la situation dans le pays ces dernières années. « La maltraitance de l’enfant est encore présente, si on se base sur cette enquête. Près de 62% des parents et des nounous pensent que la punition est le meilleur moyen pour éduquer les enfants », enchaine-t-il. À l’ère de l’internet et des réseaux sociaux, le danger en ligne s’est accru pour les enfants et les adolescents. Ces derniers, dès leur plus jeune âge, possèdent déjà un smartphone ou une tablette pour se connecter. Le danger en ligne persiste puisque sur la page de safebook.mg et d’après une enquête effectuée par l’ONG Youth First dans le cadre du programme Sahy, près de 15,2% des jeunes ont déclaré avoir reçu une demande de rencontre d’un inconnu sur facebook. « Arozaza » Pour la plupart des cas, la mise en place d’un site de signalement a été mise au point et a été lancée. Des informations pertinentes seront visibles sur le site. « www.arozaza.mg permet de signaler les enfants en danger. L’enfant pourrait lui-même dénoncer les abus et les maltraitances qu’il subit. Les parents ont également la possibilité de signaler le cas de violences sous toutes les formes, tel que des contenus choquants ou des photos choquantes qui circulent sur les réseaux sociaux et qui concernent directement l’enfant », indique le Directeur général de la population. Tous les signalements peuvent être effectués au niveau de ce site. « Le site n’est pas seulement géré par le ministère de la Population, de la Protection sociale et de la promotion de la femme. En cas de signalement, l’information sera prise en compte par la police nationale et d’autres autorités compétentes », poursuit le Directeur général.
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