Littérature - L’histoire des Ravony dans les bacs


Le roman autobiographique, « La boucle est bouclée » de Ginette Ravony nous embarque à voyager à travers les époques et les générations. Je me dois d’écrire l’histoire à laquelle est intimement liée celle de ma famille. Je dois écrire avant que le temps, ennemi de la mémoire, ne me joue des tours. Je dois écrire pour rétablir certaines vérités galvaudées par ceux qui croient savoir ». C’est, entre autres, sur ces mots, à la fois percutants et remplis d’émotions, que Ginette Ravony nous convie à nous imprégner de ses récits, dans son ouvrage intitulé « La boucle est bouclée ». A travers ces mots, elle relate, dans ce roman autobiographique l’histoire d’une famille d’exception, celle des Ravony et de leurs aïeux. C’est une auteure octogénaire, resplendissante de dynamisme et de vivacité qui nous livre alors une saga familiale inédite et passionnante. Sur près de 170 pages, Ginette Ravony honore une promesse, celle qu’elle a faite à sa mère, afin d’honorer justement, l’histoire de sa famille. « Elle m’a demandé de réhabiliter la mémoire de ma grand-mère, Soamagneva, une princesse de sang marginalisée par la société, qui un jour, épousa un vazaha. Elle, qui a eu droit à un destin hors du commun, à travers son cortège de petits bonheurs, de coups de cœur, de drames dont la source ne laisse présager le dénouement », confie l’auteure. Oeuvre intime et originale C’est dans les années 1 900 que l’on découvre l’histoire de Soamagneva et de son chevalier servant, du nom d’André Peyremaure Debord. D’une manière anecdotique, Ginette Ravony nous raconte la vie de sa famille sur cinq générations, mais aussi sa propre vie entre le fameux château familial de Vohipeno et Antanana-rivo. Expliquant, d’ailleurs, le titre « La boucle est bouclée», elle affirme « Il en est ainsi car je suis née à Vohipeno, là où ma vie a pris son essor, là où, avec ma famille, je me suis épanouie. Désormais, du haut de mes 82 ans, je peux dire que la boucle est bouclée, car après tout ça, me voilà de retour à Vohipeno et j’y resterai pour toujours ». Entraînant, fort d’un style très dynamique, le roman écrit intégralement dans la langue de Molière, se lit facilement. D’autant plus que Ginette Ravony, fière de ses origines, nous délecte de diverses représentations de nos us et coutumes ainsi que de nos pratiques ancestrales au détour d’une anecdote. Tiré exclusivement à deux cents exemplaires pour le moment, « La boucle est bouclée » de Ginette Ravony s’affirme comme une œuvre singulière pour les férus de littérature malgache. Elle est prochainement disponible auprès des bibliothèques et librairies de la capitale.  
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