Ankaditoho - Une étudiante de l'ISPM assassinée


Mort tragique d'une étudiante en quatrième année d'agro-alimentaire de l'ISPM, hier. Elle a quitté sa maison à Anosibe pour soi-disant, faire du jogging. Meurtre prémédité. Johnissa Rakotonihary, une étudiante de quatrième année en agronomie alimentaire, à l'Institut Supérieur Polytechnique de Madagascar (ISPM), a été laissée pour morte à Ankaditoho dans la matinée d'hier, après avoir enduré les pires atrocités. Elle gisait agonisante dans un buisson, lorsqu'un couple, lui a porté assistance. Un morceau de bois rond maculé de sang ainsi que des préservatifs neufs, ont été retrouvés sur les lieux du crime. Évacuée aux urgences de l'Hopital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA), cette étudiante de 21 ans, a succombé dans l'unité de déchoquage, au bout de quelques  minutes. Lors de l'autopsie, le médecin a relevé qu'elle a été battue à coups de matra­que en pleine nuque et au visage. Des blessures ont été de surcroît relevées dans la région de son ventre et dans ses parties intimes. Néanmoins, le rapport d'autopsie n'est pas encore connu. Johnissa Rakotonihary est l’aînée de sa famille. «J'ai du mal à admettre cette perte tragique. Ma fille était consciencieuse, réfléchie et sérieuse. Jamais elle ne quittait le foyer sans nous en aviser. Hier au réveil, elle a dit à sa mère qu'elle allait faire un peu de jogging. Ce qui n'est pas dans ses habitudes », confie Johny Rakotonihary, père de la défunte. Crime passionnel « Elle a quitté notre maison à Ambohibarikely Anosibe vers 6 heures. Environ trois quarts d'heure plus tard, j'ai été effondré lorsqu'un médecin urgentiste de l’hôpital d'Ampefiloha m'a joint au téléphone pour me dire que ma fille était dans un état préoccupant », poursuit le chef de famille, en état de choc. « Couverte de sang, elle était entre la vie et la mort lorsque j'y ai couru avec sa mère pour la voir. Le dernier effort qu'elle a pu faire était, en fait, de donner mon numéro de téléphone au médecin afin que celui-ci puisse nous contacter », explique Johny Rakotonihary. Cet ingénieur en génie chimique est convaincu que sa fille a été emmenée en voiture jusqu'à l'endroit où elle a été retrouvée assassinée. « Les témoignages du couple qui lui était venu en aide révèlent qu'elle a été retrouvée vers 6h 15, soit à peine un quart d'heure après son départ de la maison. Il est impossible de partir d'Anosibe et de se retrou­ver à Ankaditoho en l'espace d'une quinzaine de minutes en faisant du footing. De même qu'il n'est pas évident de violer, puis de tuer une personne pendant cet espace de temps relativement court », fait-il remarquer. Seth Andriamarohasina
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