Dubaï - Rajoelina fait l’apologie de l’économie numérique


Le président de la République est l’invité d’honneur de la Seamless Middle East 2022. Dans une allocution prononcée en ouverture de l’événement, hier, il a souligné les enjeux de l’économie numérique dans le contexte mondial post-crise sanitaire. «Un sujet qui m’est cher». Avec ces mots, Andry Rajoelina, président de la République, a affirmé d’entrée l’importance qu’il accorde à l’économie numérique. Un sujet qui est la thématique du Seamless Middle East 2022, à Dubaï. De par son statut d’invité d’honneur de cet événement qui a démarré hier, et sera clôturé aujourd’hui, le locataire d’Iavoloha a été parmi les orateurs pour en donner le coup d’envoi. Une tribune qui a lui a permis de souligner la place prise par la technologie et l’économie numérique, en partant du vécu de la crise sanitaire. «Le monde est en pleine mutation. Chaque pays doit adapter sa stratégie à la suite de la crise sanitaire sans précédent qui a fragilisé nos économies. La pandémie de la Covid-19 nous pousse vers la transformation numérique», plaide le Président Rajoelina. Durant les deux ans de restrictions sanitaires mondiales, la technologie a été grandement mise à contribution pour préserver les emplois, maintenir l’économie à flot. Comme l’a souligné le chef de l’État, «la technologie est devenue de plus en plus importante dans le fonctionnement des États, des entreprises, des foyers. (...) Nous vivons différemment, nous agissons différemment et nos habitudes sont bousculées». La place prise par l’e-commerce et la transaction financière par mobile money en sont des exemples. «En capitalisant sur la digitalisation, nous avons pu renforcer notre résilience», a déclaré Andry Rajoelina. Au plus fort de la crise sanitaire, l’État a misé sur la technologie pour assurer une certaine fluidité de la distribution des filets de sécurité sociaux. Pour le locataire d’Iavoloha, il est plus que temps de capitaliser les expériences acquises avec l’usage du numérique durant la crise sanitaire, pour booster la relance et la croissance économique. Créateur de richesse Dans son discours en ouverture du Seamless Middle East 2022, le président de la République avance alors, «c’est un fait, le monde doit plus que jamais passer au numérique, qui est un levier considérable pour l’accélération de la croissance des pays en voie d’émergence. (...) Le sujet est dense, intense et plus que jamais d’actualité. Chaque secteur économique mondial, chaque volet social de nos sociétés sont concernés par la numérisation». Andry Rajoelina parle de l’économie numérique comme d’un secteur «créateur de richesses». Comme il l’indique dans son allocution, le secteur de la technologie numérique présente un fort potentiel de création d’emploi, surtout pour la jeunesse. A Madagascar, il y a les entreprises franchisées dans la Technologie de l’information et de la communication (TIC), qui recrutent massivement. «Nous assistons aujourd’hui, à l’apparition d’un véritable écosystème entrepreneurial axé sur le métier du digital et de l’e-commerce», ajoute le Président. En fluidifiant les transactions, en modifiant le mode de penser sur le rapport entre le temps et l’emploi, l’économie numérique augmente la productivité mondiale, mais surtout, des pays qui misent dessus, selon ce qui a été dit à Dubaï. Dans ses arguments pour louer les bienfaits du numérique, le chef de l’État souligne les innovations qui permettent au secteur public de fournir des services plus efficaces aux citoyens. La connectivité numérique, selon lui, «permet de changer la donne en matière de prestations dans les secteurs essentiels à la croissance inclusive telles que l’éducation et la santé». À l’instar d’autres pays africains, Madagascar regorge de jeunes qui excellent dans le domaine des TIC et du numérique. Seulement, comme le concède le locataire d’Iavo­loha, il est nécessaire de renforcer la formation. «Il faut investir plus massivement dans la formation pour augmenter la compétitivité et la compétence de nos jeunes». Offrir un cadre professionnel et un atmosphère entrepreneurial idéal s’avère nécessaire, également. Des dizaines de prodiges malgaches préfèrent s’expatrier, convaincus par des conditions de travail largement meilleures que les offres locales. «L’innovation technologique et en particulier le numérique, vous l’avez compris, est un facteur de création de richesses qui permet de concevoir de nouvelles solutions pour le développement durable», soutient Andry Rajoelina. L’économie numérique est encore balbutiante à Madagascar. Les difficultés rencontrées dans la transition numérique dans le secteur public, notamment, le démontrent. Aussi, «afin d’être mieux armés et affronter les défis», le chef de l’État a annoncé, hier, que Madagascar a établi «un accord de coopération» avec la Fédération arabe pour l’économie numérique. Une entité que lui et sa suite ont rencontré, samedi.
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