À feu et à sans


La pyromanie est elle congénitale? On a beau lutter contre les feux de brousse tous les ans, la superficie de la forêt disparue ne cesse d’augmenter. Le fléau dure depuis plus d’un demi-siècle sans qu’on ait pu trouver la panacée bien qu’on sache très bien les origines et les racines du mal. Il semble que depuis la victoire des hommes à la guerre du feu, on aime bien allumer le feu sans penser à ses conséquences parfois dramatiques. Outre les deux de brousse, les incendies n’ont jamais été aussi fréquents et dévastateurs presque dans tout le pays. Criminels ou accidentels, les incendies viennent du penchant pour le feu et les négligences autour de lui. Tout peut disparaître dans un incendie dont les victimes sont pour la plupart des gens vulnérables. Mais tout compte fait on aime bien l’épreuve du feu. Les incendies, les feux de brousse le disputent aux incinérations de vanille verte, de champs de cannabis, de produits périmés dans l’actualité. À se demander s’il n’existe pas d’autre alternative pour éviter de tels gâchis et rendre service justement à ces couches vulnérables de la population. Les produits périmés ne le sont justement pas avant la date prescrite. Certains produits restent même parfaitement consommables plusieurs jours après la date de péremption sans le moindre risque selon l’avis des experts. Ailleurs, les grandes distributions regroupent les produits périmés mais encore consommables et les cèdent à des associations de bienfaisance qui s’occupent des centres d’accueil de sans famille, des orphelinats ou tout simplement La Croix rouge. Les produits périmés ne sont certainement pas pire que les aliments ramassés dans les bacs à ordures. Il suffit d’une petite organisation pour donner une seconde vie aux produits périmés. Avec la pauvreté qui colle à la peau, on ne peut pas se permettre d’un tel gaspillage et se faire bonne conscience de protéger les consommateurs. On peut très bien éduquer les commerçants sans forcément les punir. Ils peuvent bien être coopératifs face à la noblesse de cette cause et au lieu de diviser le prix par dix à deux jours de la date de péremption, on peut très bien penser aux pauvres. Il existe beaucoup d’associations qui s’occupent des enfants de rue, des enfants orphelins, des sans abri qui peuvent bien profiter de cette opportunité. Il est inadmissible de continuer à mettre le pays à feu et à sans.
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