Législatives à Fandriana - La partialité de l’administration dénoncée


Les griefs contre l’administration commencent à faire jour. Ainsi, à Fandriana, certains candidats déplorent certaines magouilles, en particulier pendant la campagne électorale. Irrégularités. Les candidats malheureux de la circonscription électorale de Fandriana sortent de leurs gonds. Ils dénoncent la partialité de l’administration dans ce district lors des législatives. Hier à Antsahavola, ils ont rencontré la presse pour énumérer des irrégularités. « Nous ne contestons pas les résultats des élections mais nous dénonçons la manière dont la campagne électorale a été menée », annonce d’emblée Zavamanitra Andria­mbolamena, représentant des candidats à Fandriana. Ainsi, à quelques jours de la date de clôture du dépôt des dossiers de candidature en février, un ancien directeur général de l’administration foncière a été incarcéré. Toutefois, il a déjà obtenu un certificat d’enregistrement de candidature auprès la Commission électorale au niveau du district (CED). Comme le dispose la loi organique relative à l’élection des députés de l’Assemblée nationale, « aucune candidature ne peut être retirée après la publication officielle de la liste des candidats par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ». Alors, c’est sa colistière qui a fait la campagne électorale, rapporte Zavamanitra Andriambolamena. Les derniers résultats provisoires publiés par la CENI rapportent la victoire de ce candidat incarcéré à la surprise de l’opinion publique. Stratégie de campagne « Les électeurs ont été dupés. Pendant les meetings, il a été dit que le candidat incarcéré a été libéré. Son comité de soutien a présenté un sosie du candidat, escorté par des éléments de la gendarmerie pour prouver qu’il a été libéré », poursuit-il. Ainsi, un collectif de quatre candidats et treize parmi les seize maires du district de Fandriana se sont ligués pour contester les irrégularités pendant la campagne électorale. « Nous avons déjà signalé les infractions auprès de l’administration électorale au niveau du district mais nous n’avons eu aucune réponse. Avec le conseil d’un avocat, nous avons formulé une requête adressée aux autorités compétentes », continue le représentant des candidats. Le fait de présenter une colistière dans les supports de communication est légal, selon la CENI. « Ce sont tous des candidats, qu’ils soient titulaires ou suppléants. Ainsi, il appartient à chaque formation politique de définir sa stratégie. Le choix des candidats à présenter est déjà une stratégie », explique Fanomezana Rakotondrazaka, rapporteur général de la CENI. L’issue des choix des électeurs du district de Fandriana dépend ainsi de la décision des « autorités compétentes ».  
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