Carburant - Statu quo pour les prix à la pompe


L’espoir d’une baisse des tarifs était sur toutes les lèvres. Rien n’en est. Les consommateurs devront s’armer de patience. Déception du côté des consommateurs. Les prix du carburant à la pompe resteront les mêmes qu’hier. À première vue, les négociations enclenchées avec les opérateurs pétroliers pour tenter de revoir à la baisse la structure des prix ont abouti à une impasse alors que la majeure partie des automobilistes espéraient pouvoir faire le plein à un coût moindre aujourd’hui. Ainsi, la réalité par rapport aux prix du carburant est encore loin d’être claire pour les usagers qui s’attendaient à une baisse radicale des prix après les récentes déclarations des autorités quant au bon déroulement des négociations avec les pétroliers. Entre le gouvernement et le Groupement des pétroliers de Madagascar (GPM) qui campent sur leurs positions, les gérants de station-service qui estiment que leurs marges sont négligées et les consommateurs qui entrevoient le bout du tunnel après s’être fait miroiter sur l’éventuelle augmentation de leur pouvoir d’achat, la situation semble floue. « Les décisions qui seront prises pour les éventuelles modifications, seront toujours prises dans le cadre des échanges avec les opérateurs pétroliers », selon un observateur. Prix culminant Une situation compliquée, dans laquelle se trouvent les consommateurs, sans pour autant savoir jusqu'à quand ils doivent subir le poids de ces négociations qui stagnent depuis quelques mois. À l’image des stations-service de la capitale, le site de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH) n’affiche pas encore une mise à jour du prix. Le super carburant reste ainsi à quatre mille deux cents ariary. Le litre du gasoil culmine toujours à trois mille cinq cent cinquante ariary tandis que le pétrole s’achètera encore à deux mille six cent trente ariary le litre. Par ailleurs, depuis l’annonce des reprises des négociations, trois mois se sont écoulés sans que les usagers ne ressentent des impacts positifs. Comme à l’accoutumée, les modifications apportées aux prix à la pompe se font en début de mois. La stupeur est ainsi ob­servée aux visages des automobilistes face à cette situation stagnante. « Les questionnements fusent dans notre milieu, est-ce parce que le chef de l’État et le ministre de l’Énergie sont en mission à l’étranger que personne d’autre n’est habilitée à prendre les décisions de cette envergure ou la baisse des prix ne sera effective qu’à partir de l’entrée d’un nouvel opérateur ? », confie un gérant de station-service questionné. Pourtant, par rapport à cette situation, la Banque Mondiale a déjà annoncé ne pas exclure une réduction des prix en préconisant des réformes en ce sens. Des mesures qui ne sont visiblement pas encore applicables, vu les prix culminants observés en ce début de mois.  
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