Fraude Fiscale - Ouverture du procès de Messi


Le procès pour fraude fiscale de Lionel Messi s'est ouvert mardi à Barcelone. Le joueur doit répondre d'une fraude fiscale présumée de 4,16 millions d'euros. Le procès de l'attaquant argentin du Barça Lionel Messi pour fraude fiscale a démarré hier à Barcelone en son absence, une semaine avant le premier match de la Copa America à laquelle il doit participer avec la sélection argentine. L'attaquant âgé de seulement 28 ans et son père doivent s'expliquer sur une fraude fiscale présumée atteignant 4,16 millions d'euros. Le tribunal a suspendu l'audience, hier vers midi, après avoir écouté les premiers arguments de la défense du joueur, selon la procédure dite des questions préliminaires. Le procès reprend ce jour pour des interrogatoires d'experts et de témoins. Ceux qui étaient convoqués hier,  telle la mère de Messi, Celia Cuccitini, n'ont pas fait acte de présence. La présence de Messi n'est pas obligatoire jusqu'à son audition prévue demain, avant les plaidoiries de la défense et les réquisitions. A l'ouverture du procès, couvert par des dizaines de journalistes de médias étrangers y compris de Chine et du Qatar, un des avocats de Messi a excusé le joueur pour son absence. Me Javier Sanchez-Vera a expliqué qu'il n'avait pu voyager en raison d'une blessure au dos après avoir essuyé un coup pendant un match amical de préparation de la Copa America, la semaine dernière. 22 mois de prison requis Lionel Messi, quintuple Ballon d'Or, affronte cette épreuve judiciaire tout juste une semaine avant le premier match de son équipe d'Argen­tine pour la Copa America, face au Chili, le 7 juin. Le joueur comparaîtra devant le tribunal au côté de son père, Jorge Horacio Messi. Tous les deux sont accusés d'avoir utilisé des sociétés-écrans au Belize et en Uruguay, alors considérés comme des paradis fiscaux, pour occulter des revenus dérivés des droits à l'image du footballeur entre 2007 et 2009. Ils sont poursuivis pour trois délits de fraude fiscale pour un montant total de 4,16 millions d'euros (environ 4,6 millions de dollars). L'avocat de l'Etat, représentant les intérêts du Trésor public, a requis 22 mois et demi de prison et une amende équivalente au montant de la fraude présumée. Mais même s'ils étaient condamnés, ils ne devraient pas aller en prison, les peines inférieures à deux ans d'emprisonnement n'étant en général pas exécutées en Espagne, en l'absence d'antécédents judiciaires et de récidive. La stratégie de défense des Messi vise à éloigner la star de la gestion de sa fortune et à attribuer cette responsabilité à son père. « Je ne regarde jamais les contrats, je ne sais pas ce que je signe », aurait-il dit en septembre 2013 devant la juge d'instruction à Gava, la commune située au sud de Barcelone où il réside, selon des extraits de sa déposition publiés lundi par le journal El Periódico. « Les questions d'argent, c'est mon papa qui s'en occupe. Et j'ai confiance en lui », aurait-il ajouté. La famille Messi est aussi apparue dans la liste des titulaires de sociétés offshore évoquées dans les Panama Papers une gigantesque fuite publiée dans des journaux du monde entier. Mais elle assure que la société mentionnée, créée en juillet 2013 selon le quotidien en ligne El Confidencial, était inactive. Ni la Fédération argentine de football ni le FC Barcelone n'ont semblé douter de l'innocence du joueur. AFP
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