Centre hospitalier de Soavinandriana - Un bloc pour les opérations à cœur ouvert


La réception technique de la nouvelle salle de chirurgie cardiaque du CENHOSOA s’est tenue, hier. Les nouvelles installations permettront d’effectuer des opérations à cœur ouvert. De l’espoir pour les patients. À s’en tenir aux prises de parole, hier, au Centre hospitalier de Soavinandriana (CENHOSOA), ce n’est plus qu’une question de mois pour que des opérations à cœur ouvert puissent être effectuées à Madagascar. La réception technique d’une salle d’opération dédiée à cet effet s’y est déroulée. Sauf bouleversement du planning, les premières opérations à cœur ouvert devraient se faire à partir du mois de septembre. Juste après l’inauguration officielle de la nouvelle salle de chirurgie cardiaque. Selon les explications du médecin général Fanomezantsoa Rakoto, directeur général du CENHOSOA, qui est un hôpital militaire, «il ne reste plus que quelques détails à peaufiner», la salle d’opération sera opérationnelle. Il s’agit, entre autres, du réglage de la pression d’airidoine dans la salle, ainsi que celui des installations pourl’assistance respiratoire. Il faudra, aussi, obtenir les certifications nécessaires. «Une opération à cœur ouvert est complexe et nécessite des installations et des conditions spécifiques. Les quelques détails qui restent à ajuster sont donc très importants», ajoute le directeur général de l'hôpital militaire. La chirurgie cardiaque est pratiquée au CENHOSOA depuis 1994. Depuis l’année 2016, l’hôpital militaire s’est même doté d’un bloc opératoire spécialement dédié à cet effet. Seulement, l’on ne peut y pratiquer que des opérations à cœur fermé. Il y a déjà une unité de soin intensif en cardiologie, également. Avec le nouveau bloc qui a été réceptionné, hier, les interventions à cœur ouvert pourront désormais y être pratiquées. Les interventions qui y seront menées à partir du second semestre de cette année, seront donc une grande première dans l’histoire médicale du pays. Selon le Général Rakoto, une quarantaine de jeunes patients sont déjà en lice pour les premières interventions chirurgicales à cœur ouvert. Quatre cents opérations par an «L’objectif est de pouvoir opérer jusqu’à quatre cents enfants en un an», ajoute-t-il. Le directeur général de l'hôpital militaire indique que les enfants seront les premiers à en bénéficier. La mise en place de ce nouveau bloc opératoire est, justement, issue d’une coopération avec l’Organisation non gouvernementale (ONG), La chaîne de l’espoir. Permettre, notamment, aux enfants d’avoir accès à des soins médicaux est une des missions que se fixe cette ONG. Dans ce sens, La chaîne de l’espoir est connue à Madagascar, pour ses actions dans la prise en charge d’enfants ayant des malformations cardiaques, entre autres. L’ONG aide ainsi à l’évacuation sanitaire, en France à la Réunion, des jeunes patients dont les pathologies ne peuvent pas être soignées dans la Grande île. Souvent, il s’agit d’enfants qui ont besoin d’une opération à cœur ouvert. Des chiffres partagés hier indiquent qu’environ trois mille cinq cents enfants présentant des problèmes cardiaques, souvent des malformations cardiaques, sont recensés. Plusieurs d’entre eux ont besoin d’intervention chirurgicale. Des opérations à cœur ouvert dans le pays seront donc salutaires pour ces jeunes patients. «Procéder à des transferts de technologie médicale et favoriser le développement de structures hospitalières», font également partie des missions de l’ONG. Ce qui explique pourquoi elle a soutenu la construction du bloc chirurgical au CENHOSOA. Ce projet de procéder à des opérations à cœur ouvert est déjà à l’étude depuis près de cinq ans, et mis en marche l’année dernière «Il s’agit d’une étape majeure dans la mise en place d’un centre de cardiologie à part entière dans le pays», se félicite le Général Richard Rakotonirina, ministre de la Défense nationale, qui a assisté à la réception technique d’hier. Deux équipes de chirurgies cardiaques qui sont en formation à l’étranger, actuellement, vont se relayer pour les interventions à l’hôpital militaire, le moment venu. Le fait de ne plus être obligé d’être évacués à l’étranger évitera aux enfants qui devront subir une lourde intervention chirurgicale, ainsi qu’à leurs proches une épreuve émotionnelle. Lors de leurs séjours à l’étranger, ils sont accueillis par des familles d’accueil, en effet. Ce bloc chirurgical ne sera, cependant, pas réservé qu’aux enfants. Les opérations à cœur ouvert sur des adultes peuvent, également, y être effectuées.
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