Prise en charge - Manque d’oxygène pour les formes graves


Le ministre de la Santé publique, le professeur Hani­trala Jean Louis Rakotovao, affirme que nous sommes à court d’oxygène, actuellement. « Nous faisons face à une insuffisance d’oxygène, avec la forte hausse des malades et des formes graves », a-t-il annoncé, hier. Il a tenu à préciser que même les pays développés ont rencontré cette crise d’oxygène, pendant la période de propagation de la maladie. Les malades en font le frais. « L’oxygène a été épuisé deux fois, en deux nuits. On l’a remplacé par une machine qui ne fournit de l’oxygène que pendant trois heures de temps », déplore le proche d’un patient. À Mahajanga, la situation est, aussi, inquiétante. Une rupture de l’oxygène serait même à craindre, cette semaine. « La production d’oxygène médicale ne suffit pas. Nous arrivons à vendre plus de trente bouteilles par jour, contre quatre, avant cette épidémie. Il ne nous reste plus que quelques bouteilles, en ce moment », témoigne une source. Selon les proches des patients hospitalisés dans cette ville de fleurs, « il y a de l’oxygène à l’hôpital, mais lorsque le patient souffre d’une forte détresse respiratoire, c’est insuffisant ». À ce rythme, les professionnels de santé seront contraints de choisir les patients à qui ils vont administrer de l’oxygène, comme cela est le cas dans les pays où les patients en réanimation sont trop nombreux. Le manque d’oxygène est, pourtant, fatal. Le ministre de la Santé publique rassure que l’État cherche des solutions à ce problème. Il a été annoncé au conseil des ministres, hier, que l’État va acheter des générateurs d’oxygène, dans le plus bref délai, pour compléter ceux qui sont déjà disponibles dans les hôpitaux.
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