Kidnapping - Sept ravisseurs jetés en prison


Sept ravisseurs de terrain ont été placés sous mandat de dépôt à Tsiafahy et à Antanimora. D’autres préparent leur évacuation sanitaire. Remise sur le tapis, l’industrie de kidnapping qui semble être dans l’accalmie depuis décembre se réveille. Cette fois-ci, un réseau composé d’une dizaine de kidnappeurs a fait l’objet d’une instruction au sein du pole anti-corruption (PAC), samedi. Au terme de leur comparution devant le juge, sept ravisseurs expérimentés, dont deux hommes ont été renvoyés derrière les barreaux de la maison de force de Tsiafahy et cinq femmes à la maison centrale d’Antani­mora. Trois autres inculpés, leurs présumés complices, ont bénéficié d’une liberté provisoire en attendant le jour du procès qui n’a pas encore été. L’un des deux hommes placés à Tsiafahy est un gendarme en fonction, selon les informations judiciaires. L’opération de démantèlement de ce réseau criminel armé jusqu’aux dents, a commencé en février où les hommes de la section de recherches criminelles (SRC) de Fiadanana ont cueilli plus de dix personnes depuis Antalaha jusqu’à Antsirabe en passant par la capitale. Le présumé baron a été démasqué et embarqué dans la soirée du mercredi 27 mars dans le Nord de l’île, mais il a été abattu lorsqu’il a servi de guide aux gendarmes pour retrouver son co auteur à Antovotany Ambohijanaka. Il s’en est physiquement pris à un gendarme et a tenté de s’enfuir en refusant les injonctions. Frappé par les projectiles, il a été conduit au service des urgences de l’hôpital Joseph Ravoahangy Andria­navalona (HJRA), mais n’a pas survécu à ses blessures. D’après les dernières informations livrées par des fins limiers de la SRC de la gendarmerie, six personnes restent à rechercher dans cette affaire de kidnapping impliquant les dix individus déférés au PAC. Micmac à la prison « La chasse se poursuit pour déloger ceux qui se cachent encore derrière leur belle vie avec des biens mal acquis. Cette lutte ne se limite seulement pas au rapt, mais sera menée jusqu’à éradication de toute autre activité criminelle », communique la gendarmerie nationale. Avant cette incarcération massive de samedi, cinq autres kidnappeurs ont déjà été mis sous les verrous. Ils ont été piégés en février. D’après les premiers éléments de l’investigation, deux prévenus à Tsiafahy, tous ravisseurs réputés dangereux, concocteraient déjà une sortie discrète à partir d’une évacuation sanitaire qui coûterait deux millions d’ariary. Pas plus tard qu’au début de ce mois, Roger Lala Stéphanie, la femme redoutable en matière de kidnapping a été séparée de Claudine Razaimamonjy par peur de conspiration dans la prison d’Antanimora. Actuellement, le ministère de la Justice devrait se soucier de ce micmac puisque deux autres femmes arrêtées l’année dernière à Ambatobe et écrouées à Antanimora, pour enlèvement contre rançon, se trouvent dans le même quartier que Lala Stéphanie. En fait, cette sorte de suspicion a déjà été évoquée par le garde des sceaux, Jacques Randrianasolo, qui a notamment signalé une certaine rébellion préparée par cette fameuse kidnappeuse.  
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