Transfusion - Menace de grève à la banque de sang


Des employés du centre national de transfusion sanguine à Ampefiloha, menacent de faire une grève générale. Ils bloqueraient la livraison des poches de sang, dès jeudi. Les malades à priver de soins. Ce sera, notamment, l'impact d'une grève générale que des employés du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) menacent d'exécuter à partir de demain. Ils réclament le limogeage de leur directeur. « Cela fait 8 ans qu'elle est à ce poste, mais elle n'a apporté aucune amélioration. Il y a plusieurs anomalies et dysfonctionnements dans ce centre, dont des détournements d'argent. Nous en avons les preuves », affirme Fanja Andrianavalojaona, médecin au CNTS, hier. Ces employés prévoient de bloquer la livraison de ces poches de sang, à partir de jeudi, dont les demandes journalières tournent autour de quatre-vingt poches. « Nous ne reprendrons notre poste, que si notre requête est accordée », affirme fermement Fanja Andria­nava­lojaona. Alternative Ils ont déjà tiré la sonnette d'alarme sur ces anomalies, le 7 février. Ils ont signalé un danger dans la conservation des poches de sang, après une note sortie par la direction du CNTS, le 27 janvier, à limiter le fonctionnement du groupe électrogène en seulement 2 heures par jour, faute de moyen. Alors qu'à l'époque, le délestage a duré jusqu'à plus de 8 heures par jour. Cette situation a été vite réglée par le ministère de la Santé publique. Le ministre de la Santé publique, le professeur Mamy Lalatiana Andriamanarivo a attribué 20 litres de carburant par jour, pour faire fonctionner automatiquement ce groupe électrogène, dès la coupure du courant. Un problème de réglé. Mais la requête de leurs intéressements, impayés depuis 2012, tient toujours. Le Dr Fanja Andrianavalojaona précise, toutefois, qu'ils peuvent attendre la procédure de paiement de ces intéressements. « Ce qui nous presse, c'est le départ du directeur », dit-elle. Interrogée sur ces accusations, le Dr Herisoa Fortunée, directeur du CNTS explique qu'elle n'est pas en mesure de se juger. « Seul le ministère peut me destituer de ma place », avance-t-elle. Le secrétaire général du ministère de la Santé publi­que, le Dr Joséa Ratsirarson, rassure, par ailleurs, que la banque de sang continuera à fonctionner, malgré une grève. « Nous avons déjà envisagé une alternative. On ne peut pas prendre en otage la vie des autres », dit-il. Des discussions entre ces employés et le conseil d'Administration du CNTS seraient en cours, pour trouver des solutions. Miangaly Ralitera
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