ANTSIRANANA - Le recasement des commerçants démarre


Le projet consiste à réaliser les travaux financés par un financement du gouvernement français à travers l’Agence française de développement, mis en œuvre par un programme de développement urbain dénommée Programme d’appui et de développement des villes d’équilibre (Padeve). Le contrat a été signé le 16 novembre et l’entreprise Sogea Satom a été notifiée le 1er décembre, et ses engins et ses ouvriers ne sont visibles que maintenant sur le boulevard Binao qui juxtapose les cimetières français. De fait, les travaux ont déjà démarré et la mairie a engagé le processus pour déloger les petits commerçants installés sur le site. Cependant, son opérationnalisation a buté sur quelques difficultés qui ont fait grincer les dents chez certains parmi eux. Selon les informations fournies par le maire de la commune urbaine d'Antsi­ranana, Jean Luc Djavojozara, les travaux consistent à réhabiliter la route qui longe le boulevard jusqu’au jardin Caya, et aussi à bétonner les trottoirs pour servir les commerçants. Ainsi, les automobilistes devront circuler dans un boulevard à sens unique une fois l’aménagement sera achevé et ses deux côtés seront bordés de deux cents stands. Visiblement, ces stands respectent les normes de qualité, si on se réfère aux échantillons. Quant au boulevard La Bigorgne, les quatre cents marchands de friperies cèderont leurs places aux mille huit cents citoyens de Bazarikely pendant la réhabilitation du marché de Bazarikely qui durera dix-huit mois, suivant le projet. Puis, les voies seront ouvertes librement à la circulation publique comme avant, une fois les travaux terminés. Une bonne nouvelle pour les riverains qui ont, quant à eux, exprimé leur joie et leur satisfaction de la disparition de ce marché qui leur pourrissait la vie. «Enfin, on peut vivre normalement, on souffrait le martyre. Beaucoup de nos anciens voisins ont vendu leurs appartements pour des bouchées de pain, afin de pouvoir échapper à cet enfer. Mais voilà maintenant on peut vivre dans la quiétude», affirme avec un soupir de soulagement Ahmed, habitant du quartier de Rostock. Quoi qu’il en soit, beaucoup d’Antsiranais apprécient le projet
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