Revendication syndicale - Le rapport des paramédicaux avorté


La réunion des paramédicaux prévue se tenir, samedi, a été empêchée. Le président du syndicat des paramédicaux a été enquêté à la brigade de Gendarmerie à Sabotsy Namehana. Le portail du centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA) a été quadrillé par des forces de l’ordre, samedi. Les paramédicaux ont été interdits d’entrée. Ces derniers ont prévu de s’y réunir, à 9 heures, pour rapporter les rencontres de leur représentant avec le ministre de la Santé publique sur leurs requêtes d’indemnité de réquisition durant le confinement, et de dix mille postes budgétaires. Mais des éléments de la gendarmerie nationale et de la Force d’intervention de la Police nationale (FIP) sont arrivés sur place avant eux, pour les empêcher de se réunir et de faire ce rapport. à douze kilomètres de là, Jerisoa Ralibera, le président national du syndicat des Infirmiers et des sages-femmes, a été arrêté par des éléments de la brigade de la Gendarmerie de Sabotsy Namehana. « Ils sont venus chez moi, à 7 heures, après que j’ai publié sur Facebook, une invitation aux professionnels de santé pour les rapporter le fruit de mes rencontres avec notre ministre. Ils ont été armés », précise Jerisoa Ralibera. Enquête Le motif de cette arrestation n’aurait pas eu de liaison avec cette réunion. « On m’a enquêté sur un délit de fuite suite à un accident matériel que j’aurais fait avec ma moto à Analakely, la veille. Bien sûr, c’est un motif bidon. L’enquête a été terminée vers 9 heures. Je devrais rentrer, après avoir signé le procès verbal, mais ils m’ont dit que leur supérieur allait venir pour discuter avec moi. Il est arrivé vers 11 heures. Ce dernier m’a indiqué que toute réunion est semblable à un attroupement et nécessite une autorisation de la préfecture », rajoute Jerisoa Ralibera. La gendarmerie souligne qu’elle n’était pas au courant qu’il était le président du syndicat des paramédicaux et que l’enquête n’avait rien avoir avec ses revendications. En tout cas, cette rencontre des paramédicaux n’était pas favorable pour le ministère de la Santé publi­que. La réponse du professeur Hanitrala Jean Louis Rakotovao, ministre de la Santé publique a laissé ces professionnels de santé sur leur faim. « Il a dit que l’État allait encore étudier nos requêtes. Mais cela fait un an que nous avons été réquisitionnés et avec cette recrudescence des cas, certains d’entre nous ne peuvent déjà pas partir en congé », indique Soavina Andriambololona, chef d’antenne régionale. Le ministre de la Santé publique leur aurait demandé de ne pas organiser cette réunion. « Notre objectif n’était pas de faire des manifestations, mais de nous réunir », enchaîne-t-il. Joint au téléphone, le directeur de la Communication du ministère de la Santé publique, Andry Raharison n’a pas daigné nous répondre. Malgré ce blocage, les paramédicaux ne comptent pas s’arrêter là. « Les membres du bureau du syndicat vont se réunir pour décider de la suite. Nous déciderons si nous allons entrer en grève ou non », précise Soavina Andriambololona. Le président du syndicat écrit « notre lutte continue! ».
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