Le conflit terminé, les femmes allemandes se retrouvèrent seules et affamées dans leurs cités en ruines. Les maris, les frères, les fiancés étaient morts, disparus ou prisonniers. La seule population mâle existante était représentée par quelques poignées de vieillards de la « Volksturm », cette armée de la onzième heure, et par quelques très jeunes gens rescapés des formations de combat de la «Hitlerjugend », qui avaient été jugés trop jeunes pour les camps de prisonniers. Et puis, il y avait aussi un nouveau venu : l’occupant. Un type d’homme étrange que « l’occupant ». L’anonymat que procure l’uniforme, la joie d’avoir échappé au grand massacre, donnent de l’assurance aux plus timides, et de l’audace aux autres. Enfin, et malheureusement, l’occupant est trop souvent convaincu qu’en pays conquis, la femme qu’il rencontre sur son chemin fait partie intégrante du butin de guerre au même titre que les pavés qu’il foule bruyamment de ses souliers cloutés. Lorsqu’on évoque devant elles l’entrée des troupes russes sur le territoire du Reich, certaines Allemandes sont prises de tremblements convulsifs. C’est que les unités de choc soviétiques suivirent à la lettre les prescriptions du camarade-écrivain Ylia Ehrenbourg qui recommandait, dans un pamphlet demeuré célèbre, de « briser avec violence la fierté raciale des femmes allemandes ». Toutes les Allemandes, à de rares exceptions près, âgées de 12 (parfois moins) à 60 ans (parfois plus), furent systématiquement violées dans toute l’Allemagne orientale par des soldats avides de vengeance, et qui ne connaissaient plus aucune discipline. Dans les secteurs occidentaux, les troupes alliées se conduisirent beaucoup plus correctement. Il y eut bien, çà et là, quelques cas isolés de viols, mais comme ils étaient sévèrement réprimandés, cette pratique honteuse ne se répandit pas. Le ravitaillement était des plus précaires à cette époque, et les fourgons alliés regorgeaient de vivres. Les Allemandes prirent vite l’habitude de payer en nature les suppléments de nourriture dont elles avaient le plus urgent besoin. Le mal était contagieux, et ce qui devait arriver, arriva. Une immense vague d’immoralité déferla sur l’Allemagne. Abandonnant tous les préjugés raciaux dont faisait grand cas la propagande hitlérienne, les Aryennes blondes aux yeux bleus ne dédaignaient pas les soldats noirs américains de l’Oncle Sam…
Le conflit terminé, les femmes allemandes se retrouvèrent seules et affamées dans leurs cités en ruines. Les maris, les frères, les fiancés étaient morts, disparus ou prisonniers. La seule population mâle existante était représentée par quelques poignées de vieillards de la « Volksturm », cette armée de la onzième heure, et par quelques très jeunes gens rescapés des formations de combat de la «Hitlerjugend », qui avaient été jugés trop jeunes pour les camps de prisonniers. Et puis, il y avait aussi un nouveau venu : l’occupant. Un type d’homme étrange que « l’occupant ». L’anonymat que procure l’uniforme, la joie d’avoir échappé au grand massacre, donnent de l’assurance aux plus timides, et de l’audace aux autres. Enfin, et malheureusement, l’occupant est trop souvent convaincu qu’en pays conquis, la femme qu’il rencontre sur son chemin fait partie intégrante du butin de guerre au même titre que les pavés qu’il foule bruyamment de ses souliers cloutés. Lorsqu’on évoque devant elles l’entrée des troupes russes sur le territoire du Reich, certaines Allemandes sont prises de tremblements convulsifs. C’est que les unités de choc soviétiques suivirent à la lettre les prescriptions du camarade-écrivain Ylia Ehrenbourg qui recommandait, dans un pamphlet demeuré célèbre, de « briser avec violence la fierté raciale des femmes allemandes ». Toutes les Allemandes, à de rares exceptions près, âgées de 12 (parfois moins) à 60 ans (parfois plus), furent systématiquement violées dans toute l’Allemagne orientale par des soldats avides de vengeance, et qui ne connaissaient plus aucune discipline. Dans les secteurs occidentaux, les troupes alliées se conduisirent beaucoup plus correctement. Il y eut bien, çà et là, quelques cas isolés de viols, mais comme ils étaient sévèrement réprimandés, cette pratique honteuse ne se répandit pas. Le ravitaillement était des plus précaires à cette époque, et les fourgons alliés regorgeaient de vivres. Les Allemandes prirent vite l’habitude de payer en nature les suppléments de nourriture dont elles avaient le plus urgent besoin. Le mal était contagieux, et ce qui devait arriver, arriva. Une immense vague d’immoralité déferla sur l’Allemagne. Abandonnant tous les préjugés raciaux dont faisait grand cas la propagande hitlérienne, les Aryennes blondes aux yeux bleus ne dédaignaient pas les soldats noirs américains de l’Oncle Sam…