Exécutif - Les défis à remporter pour le Gouvernement


La nouvelle équipe gouvernementale ne devrait pas bénéficier d’une période de grâce. À peine en place, le public attend de l’action et des résultats, notamment, de la part des nouveaux ministres.   L’efficacité. Tout comme Andry Rajoe­lina, président de la Répu­blique, c’est ce que le public attend du gouvernement. Tous requièrent de l’action, des résultats rapides et probants de la part de l’équipe conduite par Christian Ntsay, Premier ministre. Les challenges à relever sont colossaux. L’équipe gouvernementale, présentée le 29 janvier dernier, est annoncée comme celle qui devra redonner du peps aux actions étatiques. Les faits et gestes des nouveaux ministres qui ont été recrutés dans la base de données des « cerveaux », sont particulièrement scrutés. La plupart sont, d’autant plus, à la tête des départements à problèmes. Comme il a été souligné durant le premier conseil des ministres du nouveau gouvernement, mercredi, le ministère de l’Éducation est l’un des départements qui sera sous les feux des projecteurs. Étant une internaute qui ne tarit pas d’opinions et de suggestions sur la conduite des affaires étatiques, la ministre Rijasoa Andria­manana pourrait ne pas avoir droit à l’erreur. Elle a la lourde tâche de rehausser le niveau de l’éducation. Outre le renfort en infrastructure scolaire, il faudra aussi, que son département atteigne un record de taux de scolarisation et renforcer les compétences des enseignants, notamment, les FRAM. La ministre Andriama­nana aura, cependant, à composer avec les multiples résistances au sein de son département. Il s’agit du domaine qui a le plus de revendications syndicales. Le ministère de l’Ensei­gnement supérieur se trouve dans le même pétrin. Le premier défi qui se présente à la ministre Béatrice Assou­macou, est justement, de mettre fin au bras de fer avec le Syndicat des enseignants chercheurs (SECES), pour une reprise des cours sereine. Bien-être La ministre de l’Ensei­gnement supérieur devra, également, garder en ligne de mire le fait de redonner ses lettres de noblesse aux universités et la concrétisation des engagements présidentiels de construire de nouveaux établissements. Au professeur Ahmad Ahamad, ministre de la Santé publique, le conseil des ministres a demandé une amélioration rapide du système de santé et de la prise en charge des patients par le personnel. Autre nouvelle venue au sein du gouvernement, Voahary Rakotoveloma­nantsoa, ministre de l’Eau, aura non seulement à solutionner le manque d’eau dans les zones arides du pays, mais elle devra aussi, trouver rapidement une solution à l’insuffisance de l’appro­visionnement en eau dans les grandes villes. La problématique de l’Eau a fortement ébranlé l’État,‡ l’année dernière, tout comme celui de l’électricité. Le ministre Christian Ramarolahy, transféré au département de l’Éner­gie et de l’hydrocarbure, devra justement, s’atteler au relèvement rapide de la Jirama. Réputée dans le microcosme de la Faculté des lettres d’Ankatso et pour ses observations acerbes sur la vie nationale sur les réseaux sociaux, beaucoup attendent de la ministre Vahinala Rahanirina, une vraie politique environnementale et des plans d’action concrète en matière de développement durable. C’est à elle, du reste, qu’incombe la tâche de mener à bien le projet présidentiel de planter soixante millions d’arbres, cette année. Pareillement, le vice-ministre Michael Zasy, a comme mission de concrétiser, en un temps record, l’édification de nouvelles villes et de nouveaux immeubles d’habitations. Des projets chers au chef de l’État. Sur le plan des relations internationales, il y a le dossier îles éparses que le docteur Djacoba Tehindrazanarivelo, ministre des Affaires étrangères, aura à boucler avant le 26 juin prochain. À Iavoloha, durant la présentation du gouvernement, Andry Rajoelina a insisté sur le fait que les actions gouvernementales doivent impacter directement sur la vie de la population. En attendant la concré­tisation des grands projets présidentiels, celle-ci attend dans l’immédiat à ce que les actions étatiques mène enfin à son bien-être, ou du moins atténuent durablement les maux de son quotidien comme la sécurité, l’emploi, la santé et le pouvoir d’achat. Chaque ministre n’a qu’un an pour démontrer qu’il est à la hauteur des défis de son département et ceux du pays.
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