Ampitatafika - Un gang utilise des pistolets factices


Identifiés, les pistolets qu’ont utilisés les brigands pour attaquer deux grossistes, à Ampitatafika, jeudi soir, étaient des jouets. Seul un était un vrai, selon la gendarmerie. Enquête menée tambour battant. Suite à un vol à main armée commis par une escouade de cinq brigands, avant-hier, à 6h 40, chez deux grossistes, à Ampitatafika, la gendarmerie s’est rapidement mise au travail. Jusqu’ici, les armes de poing dont se sont servis ces malfaiteurs n’étaient que des joujoux, si l’on s’en tient aux renseignements des fins enquêteurs de la brigade de Fenoarivo. Seul un pistolet était un vrai et réellement chargé, avec lequel la bande a tiré six fois pour sommer les riverains lors de leur fuite. « Les factices ont été adaptés avec des briquets à gaz qui ont explosé lorsqu’ils ont été percutés », d’après d’autres précisions d’un sous-officier. Les criminels étaient toujours insaisissables quarante-huit heures après le hold-up. Hier, des gendarmes ont été dépêchés pour passer au peigne fin les lieux du crime, ainsi que les parages. « Nous sommes en pleine filature. Nous allons voir s’il existe des caméras de surveillance qui auraient pu enregistrer la scène sur les lieux. Cela pourrait nous aider », affirme un élément de la brigade. Panique Les membres du gang n’ont pas pris la peine de cacher leur visage au cours du braquage. Ils ont tous mis une casquette. À leur arrivée chez le premier grossiste, ils ont, tout de suite, réclamé l’emplacement de l’argent pour qu’ils se fassent remettre le fonds de caisse, avant de se déplacer vers l’autre, à côté. « Ces commerces appartiennent à deux frères. Ces derniers ne sont pourtant pas allés chercher tout leur argent chez eux, mais ont laissé les malfrats rafler la recette de la demi-journée dans le tiroir », suivant les témoignages recueillis. Après l’opération, les bandits ont tiré des coups de feu, plongeant l’entourage dans une panique totale. Personne n’a osé suivre leurs traces dans les méandres du quartier où ils se sont enfuis à pied avec le butin coltiné dans un sac. Qui plus est, ces labyrinthes ne sont pas éclairés. Les forces d’intervention ont débarqué sur place et engagé un ratissage qui s’est avéré infructueux dans le noir. Ils ont perdu les traces de la bande. Aux dernières nouvelles, les victimes ont déjà déposé leur plainte.
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