Dégâts des précipitations - Treize morts, dix-neuf disparus


Les dégâts humains s'alourdissent. Une dizaine de décès sont notifiés. La plupart sont victimes de la montée brusque du niveau des eaux. La zone perturbée qui a apporté des pluies diluviennes, ces derniers jours, s'avère plus mortelle que les derniers cyclones qui ont touché l'île. Treize personnes ont succombé, dix-neuf sont portées disparues, selon le dernier bilan du Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), établi à 20 heures. La plupart des victimes se sont noyées, emportées par des crues et de forts courants d'eau. Sept sur les treize morts sont des habitants de Maevatanàna. Mitsinjo enregistre quatre décès. Dans ce district, la recherche de dix- huit personnes sur les vingt emportées par la rivière de Iopy, mercredi, continue. Deux d'entre elles ont été déjà retrouvées sans vie. Deux autres personnes ont perdu la vie, asphyxiées par l'eau, à Ambararatabe Mitsinjo. Les crues ont, également, eu raison d'une personne à Mampikony. Le treizième décès notifié est survenu à Amparafaravola. Comme les autres, il s'est noyé. Bien que cette zone perturbée est déjà sortie des côtes Est de l'île, hier, le danger n'est pas écarté. L'évacuation continue dans plusieurs districts, car le niveau de l'eau augmente. À Ambato Boeny, entre autres, un bac a récupéré deux cent femmes et enfants du village d'Andaingondroy, hier en fin d'après-midi. Incomparable « Les hommes sont encore sur place avec leur bétail. Ils se regrouperaient sur le seul espace non inondé du village », rapporte Jean Valérien Rakotondrasoa, maire de la commune urbaine d'Ambato Boeny, qui appelle des secours. À Mahajamba, c'est en vedette rapide ou en canot, qu'on évacue les sinistrés. Le niveau de l'eau dépasserait un mètre de hauteur dans cette commune de la région de Boeny. À Mampikony, l'augmentation progressive du niveau des eaux tient en haleine les habitants. Les crues et les inondations sont qualifiées de phénomène incomparable par les victimes. « En 11 ans, je n'ai pas vu de phénomène pareil », réagit un habitant d'Ambato Boeny. « Vous imaginez, le niveau de l'eau arrive à couvrir une maison sans étage», lance un habitant d'Amparafaravola. « La panique s'installe car le niveau de l'eau n'a jamais été aussi haut», témoigne une sage-femme à Mampikony. Plusieurs maisons se trouvent sous l'eau, actuellement, dans les régions de Boeny, de Betsiboka, d'Alaotra Mangoro. Jusqu'à hier, quarante-sept mille sinistrés sont recensés par le BNGRC. Cette institution alerte sur des risques d'insécurité alimentaire et de malnutrition, un risque d'épidémie, liée à l'eau et au paludisme, un risque de contamination des eaux potables, un risque de pénurie de carburant, et de délestage d'eau et d'électricité, à défaut d'approvisionnement en carburant, faute de coupure de route.
Plus récente Plus ancienne