Remède contre le coronavirus - Deux guérisons par le Covid-organics selon le Président


Validé pour la prévention, les tests sur la vertu curative du CVO seraient toujours en cours. Le chef de l’État annonce, néanmoins, que le remède aurait guéri deux patients. OPTIMISME. C’est le mot d’ordre de la présentation officielle du Covid-organics (CVO), à Avarabohitra Itaosy, hier. Durant cet événement sous des airs de cérémonie d’État, les orateurs ont vanté les mérites de ce remède « vita Malagasy ». Deux cas de guérison à l’issue des premiers tests sont même soulignés. « Nous pouvons affirmer, aujourd’hui, que le Covid-organics donne des résultats encourageants », exalte Andry Rajoelina, président de la République. Alors qu’il indique que « les travaux de recherche continuent pour l’élaboration d’un protocole curatif plus poussé », en conclusion de son allocution, le chef de l’État soutient d’entrée que « deux patients ayant pris ce remède que nous produisons à Madagascar, sont guéris ». Andry Rajoelina renchérit, « remède traditionnel amélioré (…) dans la réduction et l’élimination des symptômes est prouvé ». La formule composée par l’Institut malgache de recherche appliquée (IMRA), est à base d’artemisia et d’autres plantes médicinales. Selon Charles Andrian­jara, directeur général de l’IMRA, affirme aussi que « les observations cliniques ont montré une tendance prometteuse à son efficacité curative ». Le nombre de sujets sur lesquels les tests ont été faits n’est pas communiqué, pour l’heure. Prévenir et guérir Le numéro un de l’IMRA parle d’« observation clinique ». Terme mieux approprié lorsqu’il s’agit de plante médicinale, selon lui. Il ajoute que le constat sur l’usage d’une plante médicinale dans le temps est aussi considéré. Le fait que l’artemisia, notamment, ait été utilisée depuis plusieurs centaines d’année en Chine, a ainsi été mis en exergue hier. Pareillement, sur le fait que plusieurs publications scientifiques vantent « les multiples vertus » de cette plante. Que déjà utilisé par l’IMRA dans les années 70, l’Institut a pu collecter des données sur ses effets secondaires et son efficacité comme antipaludique. Dans une publication en octobre 2019, l’Organisa­tion mondiale de la santé (OMS), émet des réserves sur « l’efficacité des formes non pharmaceutiques de l’artemisia », sur le paludisme. Les autorités malgaches, le président de la République en frontline, cependant, ont foi en l’efficacité du CVO pour « prévenir et guérir », le coronavirus. Tous misent, par ailleurs, sur l’expérience et la notoriété de l’IMRA fondé par le professeur Albert Rakoto Ratsimamanga en 1957, pour convaincre les sceptiques et l’opinion internationale. En attendant les résultats des « observations cliniques », sur les vertus préventives du CVO contre le coronavirus est affirmé et « recommandé », par l’Etat. Il compte, justement, vulgariser la prise du Covid-organics par la population.
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