Corruption - Radu Mazare sera extradé


L’extradition du Roumain Radu Mazare fait du bruit. Des éclaireurs émanant du ministère de la Justice roumaine sont au pays pour suivre l’affaire. Mandat d’arrêt international. Il est temps de faire la lumière sur l’affaire du roumain Radu Mazare, qui fait couler beaucoup d’encre aussi bien en Roumanie qu’à Madagascar ces derniers jours. « Le ministère de la Justice roumaine a annoncé ce matin (ndlr : hier) que la documentation d’environ six cents pages pour son extradition a été envoyée par courrier diplomatique à Madagascar », indique un collègue en Roumanie, hier. Ce dossier de transfèrement a été reçu par le ministère des affaires étrangères et sera expédié au ministre de la Justice, ce jour. Le garde des sceaux, Jean-Jacques Randria­nasolo, joint par téléphone, hier, a souligné que cette personne condamnée sera livrée à la Justice roumaine. Aujourd’hui, à son septième jour de garde-à-vue dans les locaux de la police à Anosy, Radu Mazare a déjà été notifié. Il aurait demandé asile à Madagascar et sa protection relève de la compétence du haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Selon nos sources au sein de ce Pro­gramme de l’ONU qui ont souhaité que leurs noms ne soient pas divulgués, « cet homme a le droit d’attendre la réponse à sa demande examinée par la Haute Cour de Justice (HCJ) et prévue le 21 janvier 2020. Entre-temps, on ne peut pas lui forcer à quitter le pays où il a cherché asile ». Arrestation « De plus, on respecte les droits de l’homme que prône Madagascar. Ce demandeur a débarqué ici et a construit un grand hôtel à Antsiranana où il a amené d’autres importantes personnes pour bâtir des entreprises, synonyme du développement de cette contrée », poursuivent les sources. Radu Mazare, âgé de 51 ans comptait prolonger son séjour à Madagascar il y a quelques jours au ministère de la Sécurité publique. Puis, sa femme et lui se sont fait arrêter par l’organisation internationale de police criminelle (Interpol) avec la collaboration de la police locale. « La dame a été relâchée, mais Radu reste toujours en garde-à-vue », d’après les explications reçues au niveau de la direction des renseignements et du contrôle de l’immigration et de l’émigration (DRCIE), hier.  
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